« Nous comptons améliorer les conditions de travail des arbitres au Cameroun»

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« Nous comptons améliorer les conditions de travail des arbitres au Cameroun»

Dans un entretien exclusif, Alioum Sidi, arbitre international de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) par ailleurs président de l’Association des arbitres de football du Cameroun fait le point de son activité avec l’association depuis sa désignation par ses collègues à la tête de cette dernière. Il parle de ses ambitions et fait des projections sur sa carrière personnelle après plusieurs mois d’arrêt causés par une grave blessure.

Comment se porte l’arbitre international, Alioum Sidi ?

Je me porte bien. Jusqu’à présent, rien à signaler. Je me remets progressivement de ma blessure au tendon d’Achille. J’ai repris l’activité cela fait presque deux mois. Je continue à faire du sport et je participe à certains matchs du championnat national de football.  J’attends les compétitions internationales.

Vous avez été porté à la tête de l’Association des arbitres de football du Cameroun le 5 novembre 2022 et tout de suite vous avez annoncé une tournée nationale. Pouvez-vous nous faire le point de cette tournée ?

Effectivement, j’ai été porté à la tête de l’Association des arbitres du Cameroun le 5 novembre 2022. Ce n’est pas un mandat total. Je suis en train de finir un mandat du président précédent. Donc, je n’ai que quatre mois à faire. Après, on organisera les élections. Je ne sais pas si mes collègues m’accorderont encore leur confiance. Pour le moment, je suis en train de faire une tournée nationale. Avant que je n’arrive à la tête de  cette association, j’ai vécu les moments difficiles de notre association. Parce que cette association était pratiquement morte. Du coup, je me suis dit qu’il fallait d’abord aller voir ce qui ne va pas dans toutes les régions afin de connaitre mieux la situation des arbitres. L’objectif étant à long terme de trouver la bonne stratégie pour réorganiser cette association. J’ai déjà fait cinq régions du pays. J’ai vraiment recueilli trop de problèmes compliqués à résoudre. J’ai senti vraiment que cette association était morte. J’ai essayé de regrouper tout le monde et donner le ton pour la suite afin de s’assurer de l’apport de  chaque membre pour la suite de notre parcours dans cette association.

Lors de l’entretien.

Qu’est ce que vous comptez apporter à cette association des arbitres?

La priorité est de réorganiser cette association à savoir : refaire un conseil national pour revoir les textes afin d’améliorer les choses et donner une autre vie à cette association. Nous avons beaucoup de projet en gestation. Mais, je préfère d’abord finir avec ma tournée dans les dix régions du pays pour ensuite me pencher dessus et voir comment nous organiser pour faire revivre cette association.

La situation de l’arbitre de football au Cameroun suscite de nombreuses interrogations. Comment comptez-vous travailler avec la Fédération camerounaise de football pour améliorer les conditions de travail des arbitres ?

Ces problèmes-là ne manquent pas. Il y a toujours des petits problèmes. On voit toujours un arbitre comme un petit déchet. Mais, les gens ne savent pas que c’est la deuxième personnalité sur un terrain de football. Parce qu’ après les joueurs, il n y a que les arbitres. Tant qu’il n y a pas d’arbitre au stade, il n y aura pas de match. C’est ce que les gens ignorent. Les arbitres sont des personnes très importantes pour la réussite du football. Donc, il faut qu’on respecte les arbitres. L’erreur est humaine. Des arbitres commettent des erreurs dans les stades, mais il faut comprendre que ce ne sont pas des corrompus. Je ne pense pas que quelqu’un qui cherche à faire carrière doit être corrompu. Nous faisons tout pour améliorer ces conditions. Grâce à une bonne collaboration avec la fédération aujourd’hui dirigée par Samuel Eto’o et son staff dynamique, nous comptons améliorer les conditions de travail des arbitres. Je crois que nous allons réussir. Depuis l’arrivée de Samuel Eto’o à la tête de la Fédération Camerounaise de football, nous vivons un air de football moderne et je pense que les arbitres camerounais en bénéficieront aussi. Nous allons l’accompagner pour qu’il puisse réussir sa mission à la tête de la Fédération Camerounaise de football.

Que prévoit la suite de votre tournée nationale ?

Nous allons continuer notre tournée dans les cinq dernières régions. Samedi, je serai à Douala. Ensuite, dimanche, j’irai à Bamenda. Puis, j’irai à Bafoussam. La semaine d’après, je ferai le Sud et le Centre. Donc, voilà les cinq régions qui me restent. Nous irons encore recueillir les problèmes des arbitres dans ces régions et voir comment on peut s’associer pour faire revivre notre association.

L’arbitre camerounais à l’œuvre.

Comment avez-vous vécu la dernière coupe du monde loin des stades ?

Je tiens tout d’abord à tirer un grand coup de chapeau au Qatar pour la magnifique organisation de cette compétition. J’étais là-bas mais comme spectateur. J’ai vu beaucoup de bonnes choses parce que le Qatar a réussi cette coupe du monde. Du côté de l’arbitrage, c’était mieux qu’avant. Il y a eu des améliorations au niveau des lois de jeu et des prises de décision. Je profite de votre tribune pour féliciter mes collègues africains qui ont pris part à cette compétition. C’est vraiment intéressant. Ils ont pu tenir. Vraiment coup de chapeau. Au niveau de l’équipe nationale Senior messieurs de football, on a juste fait un faux pas d’entrée de jeu. Sinon, on serait peut-être arriver en demi-finale comme le Maroc. Donc, félicitations à ces joueurs. Je crois qu’on va essayer de garder cette équipe.

Que prévoit l’agenda de l’arbitre international, Alioum Sidi pour cette année 2023 ?


Bien, j’ai déjà repris les entrainements. Je joue déjà les matchs de première division. J’attends peut être après le championnat d’Afrique des Nations de football (CHAN), il y aura des compétitions internationales et je crois que ces compétitions internationales vont me lancer pour faire la CAN 2024 en Côte d’Ivoire. C’est mon objectif principal pour le moment pour voir si je peux encore continuer et voir pourquoi pas si je peux encore faire une Coupe du monde.On verra, c’est Dieu qui décide !

Propos recueillis par Junior NTEPPE KASSI

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