Dans un entretien exclusif accordé à votre presse en ligne sportenun.info, le président nouvellement élu à la tête de la Fédération Camerounaise de Luttes (Fecaluttes), Isaac Jimmy Mpia dévoile ses ambitions et évoque les chantiers à mettre en œuvre. Il donne également quelques précisions sur le programme des activités de cette saison au sein de cette institution.
Après votre élection à la tête de la Fédération Camerounaise de Luttes, quels sont les principaux chantiers sur lesquels vous comptez vous atteler dès cette année?
La première des choses sera de restructurer la Fédération Camerounaise de Luttes en la dotant d’un siège ; en formant les cadres fédéraux qui vont permettre le développement de la discipline et surtout acquérir le matériel, chose qui est faite en ce moment où je me trouve en Europe pour l’acquisition du matériel d’une valeur de 60 000 euros. L’essentiel dudit matériel a déjà été acquis. Nous sommes dans cette dynamique de chercher encore le matériel. Il faut développer la structure parce que la Fédération Camerounaise de Luttes n’existait que de nom, elle n’avait pas de bases solides. C’est ce combat que je mène dans les premières minutes de ma prise de fonctions.
Connaissant tous les remous qui ont émaillé l’élection au sein de votre Fédération, peut-on dire que le calme et la sérénité sont revenus dans la famille de la Luttes au Cameroun ?
Nous avançons sereinement. Toutefois, il y a toujours certains qui font du dilatoire. Ceux qui sont en train de faire ce dilatoire en ce moment ne veulent pas accepter leur défaite. Les élections se sont déroulées dans de très bonnes conditions. Je pense que la Fecaluttes doit être citée comme l’une des fédérations plus disciplinées où tous les candidats se sont présentés. Chacun a fait sa campagne et le meilleur a gagné. Donc, aujourd’hui, il y a des gens qui ne veulent pas accepter les résultats. Ils passent le temps à insulter le ministère des Sports et de l’éducation physique ainsi que ma personne. Ils passent le temps à semer la zizanie de gauche à droite en prêchant par la calomnie. Je ne sombrerai pas dans ces attaques parce que mon objectif est de relever la pratique de la Luttes au Cameroun avec le concours des anciennes gloires ainsi que tous les acteurs de cette discipline. Nous irons chercher les moyens afin d’aider notre discipline à reprendre la première place qu’elle occupait sur l’échiquier national. C’est un combat difficile à mener. Mais, nous allons nous battre. Nous sommes en train de mettre les choses en place. Je pense qu’avec la volonté des uns et des autres, nous parviendrons à atteindre notre objectif qui est de redonner à la Luttes Camerounaise ses lettres de noblesse. Donc, je ne m’occupe pas du dilatoire. Je suis là pour travailler et j’ai une mission à accomplir. C’est pourquoi, je me bats pour trouver les moyens afin que cette discipline dont j’ai la charge puisse décoller.
Sachant que la Fecaluttes a souffert d’un manque criard d’activités au niveau national ces dernières années, quelle est votre stratégie pour faire revivre cette discipline sportive sur l’ensemble du territoire national ?
La première des choses sera de relancer les activités au sein de la Fédération. C’est pourquoi nous organiserons au Palais polyvalent des Sports de Yaoundé du 20 au 22 avril 2023, l’ouverture de saison. Ladite ouverture connaitra la participation des athlètes issues de toutes les Régions du Cameroun. Mon équipe et moi travaillons dessus pour avoir un succès retentissant. Après l’ouverture de saison au mois d’avril, nous allons nous déporter au niveau de Bamenda où nous comptons organiser aussi le championnat national durant le mois de juillet. Par la suite, nous prévoyons organiser des camps baptisés « Luttes vacances » sur l’ensemble du territoire national avant de clôturer la saison. Sur le plan international, nous devons prendre part au championnat d’Afrique des Nations au mois de mai. Il y a également les Jeux de la Francophonie qui sont qualificatifs dans certaines catégories pour les Jeux Olympiques. Il y a les championnats du monde qualificatifs aussi pour les Jeux Olympiques, en Luttes Olympique. Il faudra bien se préparer. Donc, il y a beaucoup de choses à faire.
Elu pour deux ans à la tête de cette institution, quelles sont vos ambitions à court, moyen et long terme ?
Deux ans n’est pas beaucoup au regard des chantiers à réaliser. Il faut au moins cinq ans ou six ans pour commencer à voir les retomber du travail qui sera entrepris. A court terme, notre objectif est de faire l’état des lieux de la Fédération. Nous effectuerons une campagne de détection dans tout le pays pour essayer de trouver la jeune génération qui prendra le relais pour les Jeux Olympiques de 2028. Au niveau des JO Paris 2024, nous ferons venir nos athlètes qui restent pour la plupart aux Etats Unis avec qui nous associerons ceux qui résident au pays pour défendre les couleurs de la Nation. Nous allons commencer surtout à préparer la jeune génération parce qu’au Cameroun, la plupart des athlètes ont déjà un âge avancé. Nous ne pourrons pas avoir des résultats conséquents avec eux. Toutefois, on va essayer d’accompagner ceux qui se démarqueront. Mais, l’objectif est de préparer les J.O de 2028. A l’Institut Ndi Samba, nous avons 40 chambres qui ont été données à la Fédération. Donc, nous avons un cadre adéquat pour loger les athlètes qui seront détectés sur l’ensemble du territoire national.
Propos recueillis par Junior NTEPPE KASSI
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