ACHILLE BALEMAGNA : « NOS ATHLÈTES SE PRÉPARENT DEJA POUR LE MONDIAL 2026 »

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ACHILLE BALEMAGNA : « NOS ATHLÈTES SE PRÉPARENT DEJA POUR LE MONDIAL 2026 »

Dans un entretien exclusif, le président de la Fédération Camerounaise de Bodybuilding and Fitness parle des préparatifs des Championnats du monde de Bodybuilding que le Cameroun abritera au mois de juillet 2026 à Yaoundé.   

Monsieur le président, dans un an,  le Cameroun abritera le Championnat du monde de Bodybuilding,  une grande première pour notre pays. Vous y pensez déjà? 

Nous y pensons grandement, nous y pensons très fort.  Nous avons récemment eu la visite des instances faitières internationales au Cameroun. Les responsables de ces structures ont été reçus par le patron des Sports, Pr Narcisse Mouelle Kombi.

Nous avons discuté de cet aspect, qui est la diplomatie par le sport, à savoir : organiser une compétition d’envergure. Je dirais que c’est une première pour l’Afrique, qui va devoir recevoir et accueillir  ce championnat du monde, qui permettra suffisamment de voir le niveau des Camerounais,  de voir le niveau des Africains, ainsi que le sens organisationnel. Car, tout ce qui a été fait dans le sens organisationnel de la CAN 2021 de football a boosté suffisamment notre candidature  pour que le Cameroun soit un candidat sérieux à l’organisation de ce Championnat du monde. 

Justement, comment a-t-on fait pour arriver à la désignation du Cameroun comme pays hôte du championnat du monde du Bodybuilding?

Je dirais que tout part d’abord de nos résultats sportifs,  qui sont constants, et dans la durée aussi, parce que nous avons, depuis six ans, tout gagné dans le sens des compétitions continentales,  intercontinentales, ainsi que mondiales. Nous avons une constance dans la participation. Cela me permet aussi de remercier  le ministre des Sports et de l’éducation physique, qui n’est ménage aucun effort afin que les équipes camerounaises de Bodybuilding puissent participer aux compétitions d’envergure. Je remercie aussi le ministre de la Défense, qui libère tous les athlètes quand c’est nécessaire, afin qu’ils soient disponibles pour ce championnat,  parce que vous savez, les Forces Armées et la police représentent la mamelle nourricière des équipes nationales dans tous les pays. Au Cameroun, nous avons cette chance d’être d’abord des personnels FAP  à la Fédération Camerounaise de Bodybuilding and Fitness. En tant que président, je suis d’abord un officier de gendarmerie. Et aussi, nous avons de bons athlètes qui sont issus des Forces de défense, qui permettent de faire parler la discipline à travers leur performance constante et le travail acharné effectué pour arriver à ces résultats.

Un championnat du monde de Bodybuilding,  ça mobilise, en moyenne, combien de pays de tous les continents ? 

Tous les continents sont représentés. A la WFF, nous avons 121 pays dont 43 ont déjà confirmé leur présence au Championnat du monde. Nous allons continuer avec les compétitions qui nous restent, à faire du lobbying,  en présentant le Cameroun et prouver le contraire de ce qui est dit sur les réseaux sociaux. Parce que sur les réseaux sociaux,  il y a des gens qui s’amusent à présenter le Cameroun comme un pays à risque. Nous allons prouver à ces gens que le Cameroun est un pays de paix et d’amour où se pratique le sport dans la quiétude.  Ce qui favorise les performances  sur la scène internationale.

Un championnat du monde, c’est un niveau beaucoup plus important, qui nécessite une expertise en matière d’organisation. Évidemment, le Cameroun est suffisamment outillé. Mais au niveau du plateau technique et des équipements, il y a des efforts à faire, par la Fédération…

Oui, il y a des efforts à faire, nous y travaillons. Nous avons déjà eu cette chance que le Cameroun, à travers la CAN de football, a acquis beaucoup de matériel. Vous avez vu tout ce qui a été fait lors des tirages au sort de cette compétition. Cela  entre en majeure partie avec ce dont nous avons besoin. Au niveau du plateau technique, la Fédération devrait mettre en place, en collaboration avec la Confédération africaine, des stratégies pour que toutes les commodités soient respectées.  Il y aura des visites d’expertise, des visites de validation des outils, des infrastructures.  Ça  va pousser à suffisance  à mettre en place et à apprêter tout le nécessaire pour réussir notre organisation. Nous avons un an pour le faire, afin que le Cameroun soit un espace d’exemple, un espace festif, et puis ça va prouver que nous ne sommes pas seulement des gagnants au niveau de la compétition. Mais,  nous sommes aussi des gagnants de sens de l’organisation. Nous espérons aussi décrocher un des prix spéciaux, pourquoi pas plusieurs prix spéciaux, parce que le chef d’État a toujours dit qu’au Cameroun, il n’y a pas de sports majeurs, ni de sports mineurs, encore moins de sports réservés. Cela s’applique d’ailleurs grâce à la  politique mise en place par le ministre des Sports, qui donne à tous les sports leur chance de se mettre en valeur. Nous en sommes  un exemple concret.

La question des infrastructures pour abriter ce type de compétition reste préoccupante…

Pour le bodybuilding, il ne s’agit pas de construire des infrastructrures à l’occasion du championnat du monde.  Comme vous le savez, le bodybuilding est un sport qui se passe dans le spectacle en mode théâtre. Nous avons le palais de Congrès. Nous avons aussi le palais des Sports qui peut être modulé et modulable. Nous avons également l’expertise en matière organisationnelle. Il y a des aspects qui viennent de la Fédération mondiale qui permettront de tout régler. Je crois que nous avons tout pour être prêts pour ce championnat.  Il suffit juste que l’État se déploie comme il a l’habitude de le faire et comme il sait le faire. Nous comptons évidemment sur le chef de l’État, qui par son travail acharné a toujours su et voulu  que des événements d’envergure comme les Championnats du monde de Bodybuilding soient organisés par le Cameroun  sous son parrainage exclusif. Ce sera quelque chose de fabuleux.

Dans la perspective de ce rendez-vous mondial, comment comptez-vous vous préparer sur le terrain ?

Nous allons continuer à former. Il faut que  nos athlètes continuent à gagner  des médailles pour être champions du monde à domicile.  Oui, ça c’est notre but,  il faudra gagner à la maison pour consacrer les efforts fournis durant des années. Évidemment, il y a beaucoup de pression car, c’est à la maison. Donc, nous sommes déjà en train de nous préparer pour le reste des compétitions prévu cette saison.

Que prévoit les activités sur le plan national pour le reste de la saison à la Fédération Camerounaise de Bodybuilding and Fitness ?

Nous avons fait l’ouverture de saison. Nous avons fait des séminaires de formation des entraîneurs. Nous avons fait des séminaires de formation des juges-arbitres.  Nous avons la Coupe du Cameroun qui se tiendra à Douala,  du 11 au 13 juillet prochain. Nous avons les Championnats du Cameroun qui se tiendront à Kribi. Nous avons aussi le Grand Prix du Cameroun. Et, pour finir, en décembre, il va y avoir les Awards de la Fédération Camerounaise de bodybuilding. C’est pour vous faire comprendre qu’en matière de Bodybuilding, le Cameroun se porte bien de l’extérieur comme de l’intérieur.

Quelle est la valeur sportive du bodybuilding ?  

La valeur sportive, c’est une valeur ajoutée, parce que c’est d’abord un style de vie. Une idéalisation de sa personne, et des personnes qu’on met en valeur. Et puis, vous avez vu, ça permet à des personnes d’être des personnalités. Nous avons eu le gouverneur Arnold Schwarzenegger qui est parti du bodybuilding pour devenir le gouverneur de Californie, l’équivalent d’un chef d’État dont tout le monde rêve de se battre.

Propos recueillis par Junior NTEPPE KASSI

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