Dans un entretien exclusif, le président de la Fédération Camerounaise de Judo parle de l’apport du Dojo National inauguré il y a deux ans sur la route de Soa à Yaoundé. Il évoque également les activités en perspective pour la fin de l’année au sein de l’institution dont il a la charge.
Président, deux années se sont écoulées depuis l’inauguration du Dojo National. Quel bilan peut-on faire en termes d’usage et de rentabilité de cette infrastructure issue de la coopération entre le Cameroun et le Japon ?
Effectivement ! Cela fait deux ans que le Dojo National a été construit et nous en sommes actuellement satisfaits. En termes de rentabilité, cela fait d’énormes économies pour la Fédération. Nous ne louons plus les salles pour faire les compétitions à caractère national notamment les championnats nationaux des Juniors, Cadets et Seniors. Ainsi que les compétitions pour les minimes. Si on regarde les montants qu’on utilisait par an pour louer les salles pour les compétitions nationales, nous sommes à des économies d’au moins deux millions de Fcfa par rapport au cout de la location des salles. Ensuite, les Ligues départementales et régionales utilisent également cette salle pour faire leurs activités. Donc, c’est une plus-value pour notre fédération. Cela permet de faire des stages d’un certain niveau parce que la capacité d’accueil des Tatamis est plus grande. Cela donne de la visibilité et de la notoriété à la Fédération. Nous avons des Fédérations sœurs qui utilisent aussi ce Dojo National pour faire leurs activités. Nous avons reçu la fédération camerounaise de Karaté récemment qui a organisé sa Coupe du Cameroun au Dojo National. Nous avons également été sollicités par la Fédération Camerounaise de Nanbudo et la Fédération Camerounaise de Taekwondo. Tous ces montants qui sont payés par ces différents acteurs permettent à la Fecajudo d’entretenir cette infrastructure en termes de coût d’électricité, d’eau, de maintenance et de frais incompressibles.
A côté de ce joyau architectural, on observe l’évolution du chantier de construction d’un bâtiment dédié à l’hébergement des acteurs lors des compétitions. A quel niveau se situent les travaux de construction de cette infrastructure ? Quelle sera sa capacité en termes d’accueil et de logement des athlètes ?
En effet, nous avons également entrepris la construction des hébergements pour aider les judokas qui viennent des régions, des départements et des arrondissements éloignés et qui se retrouvent à Yaoundé pour des compétitions parfois sans logement fiable. Ce n’est pas souvent très sécurisant pour les parents qui se demandent où se trouvent leurs enfants pendant les compétitions. Donc, cette infrastructure est d’une capacité d’une vingtaine de chambre pour le moment. Mais, nous allons la montée à près de quarante chambres après la livraison des premiers travaux. Nous sommes déjà à 70% d’évolution des travaux. Nous sommes en train de mettre le paquet pour que d’ici le début de l’année 2025, cette infrastructure soit prête. Et puis, il y aura des bâtiments annexes qui abriteront quelques pièces ainsi que d’autres infrastructures autour de ce bâtiment notamment : un terrain de basketball, handball, volleyball et un terrain de football. L’objectif étant de donner l’opportunité à ceux qui vont résider dans cet environnement et aux riverains de pouvoir avoir d’autres activités en dehors du Judo. En gros, c’est aussi un apport pour le développement de notre cité dans la ville de Soa afin de pouvoir donner l’opportunité aux jeunes de s’épanouir à travers le sport.
Que prévoit la suite des activités au sein de la Fédération Camerounaise de Judo ?
Nous avons une compétition qui aura lieu à Bafoussam le 5 octobre prochain. Ensuite, nous aurons les activités avec les Minimes et les Cadets d’ici le mois de décembre. Nous avons malheureusement annulé l’Open de Yaoundé 2024 qui devait se tenir au mois de novembre. Mais, nous allons programmer une activité palliative. Nous irons sur le plan international à Dakar au Sénégal pour prendre part à l’African Open Cadets, Juniors et Seniors. Ensuite, nous allons également préparer la fin de l’année avec l’Assemblée Générale et le Conseil d’administration de notre fédération pour lancer l’année 2025. Et puis, nous allons probablement mettre les protocoles sur pieds pour préparer le processus électoral afin que nous puissions nous arrimer à la prochaine Olympiade 2025-2028.
Propos recueillis par Junior NTEPPE KASSI
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