Le président de la Fédération Camerounaise de Judo s’exprime à l’issue de la visite des parlementaires Japonais tenue le jeudi 8 août 2024 au Dojo National de Yaoundé. Il parle également des préparatifs des championnats d’Afrique des Nations Cadets et Juniors qui se profilent à l’horizon.
Que retenir au terme de cette visite des parlementaires Japonais au Dojo National de Yaoundé ?
Nous pouvons retenir que les parlementaires Japonais nous ont fait honneur. D’autant plus que, le travail qui est fait de notre côté est largement apprécié et connu de tout le monde. J’ai reçu des questions des parlementaires Japonais qui m’ont surpris. Ils m’ont demandé à quel moment je suis rentré de Paris ? Cela veut dire qu’ils suivent véritablement les activités de la Fédération Camerounaise de Judo. Comme vous le savez, l’actualité en ce moment sont les Jeux Olympiques Paris 2024. Nous avons été agréablement surpris parce que les parlementaires Japonais sont venus avec dans leur sac, beaucoup de projets pour le Cameroun. Tout au long de notre conversation, ils nous ont demandé combien de Dojo il nous faut pour davantage développer le Judo au Cameroun ? Est-ce que c’est le Judo la discipline martiale la plus populaire au Cameroun ? Je crois qu’on est véritablement satisfait par cette visite parce que les parlementaires Japonais sont rentrés satisfaits. Ils ont apprécié l’architecture du Dojo National. Ils ont apprécié le décor et ils ont aussi apprécié la démonstration des jeunes.
Quelles sont les doléances qui ont été soumises à l’appréciation des parlementaires Japonais par la Fédération Camerounaise de Judo ?
Nous avons demandé qu’il faille un peu plus de Dojo et un peu plus d’accompagnement pour le Cameroun. Nous avons discuté aussi sur le fait qu’il fallait un peu plus d’expert technique Japonais pour apporter une touche Japonaise sur le Judo Camerounais. Ils nous ont demandé de venir de temps en temps à Tokyo au Japon pour faire du Judo dans le cadre du partenariat et de la mobilité des échanges. Nous avons été très positifs les uns des autres et ils nous ont dit qu’on entendra parler d’eux très prochainement.
Vous étiez à Paris à l’occasion des Jeux Olympiques. Vous avez assisté à plusieurs combats parmi lesquels celui d’Anita Soppi Mbella. Quelle appréciation faites-vous du niveau global de la compétition ?
En ce qui concerne le combat d’Anita Soppi Mbella, vous savez que pour aller aux Jeux Olympiques, il faut être dans le top 30 mondial. Ce sont les 30 meilleurs Judokas mondiaux de chaque catégorie qui sont mis sur les tatamis pour la compétition et en matière de compétition, il y a des jours avec et il y a des jours sans. Donc, Soppi Mbella, malgré sa très bonne préparation tant sur le plan technique, physique que psychologique n’a pas pu passer devant la Japonaise qui était championne Olympique en titre et championne du monde. C’est la première fois qu’elle arrivait à ce type de compétition. Peut-être elle n’a pas eu le déclic psychologique qu’il fallait. Globalement, on peut retenir que le niveau de la compétition était bon. Il y a eu des grandes surprises avec beaucoup de nouveaux champions Olympiques qui ne l’avaient jamais été au niveau continental ou mondial. Donc, sur les quatorze champions, vous avez vu qu’il y a un peu plus d’une douzaine qui sont des nouveaux médaillés d’Or sur le circuit mondial. Vous voyez un pays comme la France qui était le pays hôte avec 14 Judokas sur le Tatamis pour 14 médailles possibles. C’est une seule médaille d’Or que les français ont obtenus au finish dans cette discipline. C’est dire l’enjeu qu’il y avait autour de cette compétition.
Comment se prépare les Championnats d’Afrique des Nations Cadets et Juniors que le Cameroun abritera du 15 au 18 août prochain?
Les préparatifs sont au beau fixe. Nous faisons les dernières réunions pour faire les réglages. Vous savez, ce sera l’une des plus grandes compétitions sur le continent africain et nous avons déjà environ 200 athlètes engagés venant de plusieurs pays du Continent notamment l’Egypte qui viendra avec 37 athlètes, l’Afrique du Sud avec 30 athlètes, la Tunisie avec une vingtaine d’athlètes, l’Algérie, le Cameroun, l’Angola, la Côte d’Ivoire etc. Donc, ce sera une compétition très relevée et il est question qu’on essaye de faire quelque chose d’assez professionnelle et qu’on reçoive les étrangers. Parce qu’il n y a pas que la partie compétition, il y a surtout la partie organisationnelle sur laquelle, il ne faut pas lésiner. Il faut que tout le monde soit satisfait au terme de ce rendez-vous continental.
Propos recueillis par Junior NTEPPE KASSI
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