Le président de la Fédération Camerounaise de Kick boxing dresse le bilan de la saison écoulée. Il évoque ses attentes cette saison ainsi que les ambitions de son bureau exécutif pour améliorer les conditions de travail des acteurs de cette discipline sportive.
Monsieur le président, que retenir de l’Assemblée générale tenue le 17 février 2024 à Douala?
Nous avons fait le bilan de la saison écoulée et des projections pour la saison qui démarre. Il y a de bonnes perspectives pour l’avenir car tous les membres de notre association ont envie d’avancer et surtout de développer le Kick boxing. Ce serait une bonne chose de faire en sorte que notre discipline retrouve la place qu’elle a toujours occupé dans la sphère sportive Camerounaise.
Quelles sont les grands chantiers qui vous attendent cette saison?
Nous allons multiplier les stages ainsi que la formation des formateurs. Parce que c’est à ce niveau que nous avons un gros défaut. Les méthodes de formation de nos formateurs semblent ne plus être d’actualités. Donc, il faut les recycler et puis, maintenant rechercher à aller au plus profond en créant de nouvelles compétitions dédiées essentiellement aux jeunes. Ces compétitions nous aideront à former les jeunes pour assurer une transition facile avec leurs ainés.
Quels sont les grands rendez-vous prévus cette saison au sein de votre discipline ?
En ce qui concerne les tournois, nous avons le championnat du monde qui aura lieu en Turquie. On espère y participer. Nous aurons en fin d’année un championnat organisé par l’Union africaine de Kick boxing. Entre temps, nous aurons évidemment le championnat national au cours de l’année en trois disciplines.
Votre budget prévisionnel est estimé à 30,4 millions FCFA. Qu’est ce qui justifie cela ?
Je crois que nous formulons un budget en fonction de nos objectifs. Nous trouverons des solutions pour l’atteindre notamment avec l’appel extérieur. C’est à dire que, si notre sport est mis en avant, on aura des partenaires. Il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui, les sports de combat sont à la Une et je pense que le Kick boxing fait partie de ces sports qui fournissent à la nouvelle génération orientée vers le MMA des excellents produits. Donc, je crois que ces partenaires peuvent se tourner vers nous afin de nous aider à former les formateurs et également les combattants de demain.
Quelles sont les difficultés que rencontre la Fédération Camerounaise de Kick boxing ?
Comme dans plusieurs Fédérations, il y a également le problème des infrastructures au sein de la Fédération Camerounaise de Kick boxing. C’est vrai que lorsqu’on nous parle des infrastructures au Cameroun, on nous parle des stades alors qu’il nous manque des gymnases et des rings de boxe pour tous les sports de combat. C’est quand même inconcevable que nous n’ayons qu’un seul ring pour toutes les 10 régions du pays. De plus, il nous faut des petits gymnases moins coûteux. Parce quand vous partez louer un gymnase à 10 000 Fcfa de l’heure pour un gala de Boxe, c’est plutôt 15h voir 20h que vous devez payer. Donc, vous voyez que ce n’est pas évident. Donc, ce sont des choses qu’on doit discuter avec le ministère des Sports et de l’éducation physique de manière à trouver des solutions.
Quels sont vos attentes vis à vis du ministère des Sports et de l’éducation physique?
Je crois que le Minsep a déjà plus de 50 fédérations à gérer. Donc, ce n’est pas évident. Le ministère par la voie des points focaux essaye de se rapprocher des fédérations. Pendant longtemps, j’ai oublié cet aspect-là. Mais, je crois qu’en travaillant avec les points focaux, ensemble on arrive à trouver des solutions. Également aussi, je pense que les fédérations dites de sports de combat devraient se réunir afin de parler d’une même voix. On a besoin de ring pour la boxe anglaise. On a besoin de ring pour la boxe française. On a besoin d’un ring pour le Kick boxing etc. On a qu’un seul ring en ce moment pour 4 fédérations. Vous voyez que ce n’est pas du tout évident.
Propos retranscrits par Junior NTEPPE KASSI
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