Depuis près d’un an, la Fédération Camerounaise de Volleyball (Fecavolley) est plongée dans un tourbillon qui divise les acteurs de cette discipline sportive alors que des procédures sont toujours pendantes en Justice.
A quand la fin du bicéphalisme à la tête de la Fédération Camerounaise de Volleyball ? C’est la principale question que se posent tous les amoureux et les passionnés de cette discipline sportive. En effet, depuis les dernières joutes électorales, cette institution est en proie à des guerres internes qui divisent les acteurs. Repartis en deux camps avec d’un côté celui de la Refondation dirigé par Julien Serge Abouem et de l’autre celui de la Réconciliation mené par Bello Bourdanne, les pratiquants de ce sport ne savent plus à quel Saint se vouer. Si Bello Bourdanne et son équipe jouissent du soutien visiblement affiché du ministère des Sports et de l’éducation physique ainsi que celui du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun, Julien Serge Abouem semble avoir l’onction de la Justice Camerounaise.
Cette situation de bicéphalisme a à coup sûr un impact négatif sur la pratique de la discipline et les performances des acteurs sur le terrain. Car, chaque faction organise ses compétitions de son côté avec ses acteurs et ses sympathisants ce qui dilue la qualité du spectacle auquel étaient déjà habitués les nombreux fans de la discipline. Tenez par exemple, pour le compte de la saison 2023-2024, chaque camp a déjà sorti son chronogramme d’activités, du côté des pros Abouem, la saison sera lancée le weekend des 11 et 12 novembre 2023 à Yaoundé à travers la première journée du championnat Cadets Filles et Garçons. Tandis que du côté des pros Bello, l’ouverture officielle de la saison se fera à Bafoussam le 18 novembre 2023. Au-delà des compétitions locales, ce bicéphalisme a des conséquences négatives sur la performance des sélections nationales. Cela s’est vu lors des récentes participations des sélections nationales aux compétitions internationales. Où le Cameroun, triple champion d’Afrique en Senior Dames jusque-là, s’est contenté d’une médaille de Bronze à domicile et l’équipe nationale Senior Messieurs a manqué la qualification pour le prochain championnat du monde en terminant quatrième du CHAN organisé en septembre dernier en Egypte.
Cette guerre de leadership va au-delà de l’organisation interne de la Fecavolley et s’étend même déjà vers les hautes institutions de la République du Cameroun. Car, de source digne de foi, contrairement aux procédures habituelles, le budget alloué à l’organisation du CHAN Senior Dames de Volleyball n’aurait pas été remis par le ministère des Finances au Président de la Fédération Camerounaise de Volleyball. Il aurait plutôt été attribué à l’un des Comptable du ministère des Sports et de l’éducation physique à la demande du patron des Sports au Cameroun. Cette somme d’éléments montre à suffire qu’il n’y a pas de sérénité dans la famille du Volleyball au Cameroun.
En rappel, au cours des dix dernières années, le Volleyball Camerounais a brillé de mille feux sur la scène continentale et mondiale en engrangeant trois sacres continentaux consécutifs en Senior Dames (2017, 2019, 2021); un sacre continental en Cadets Filles (en 2021); une médaille d’Or en senior Messieurs aux Jeux Africains 2019 et une médaille d’Argent aux Jeux de la Solidarité Islamique. Le Cameroun a également participé à toutes les éditions du championnat du monde Senior Dames et Messieurs (2014, 2018, 2021) et figuré sur le podium africain toutes catégories confondues en 2022. Pour consolider ces acquis, un retour au calme est vivement attendu au sein de cette Fédération sportive civile nationale classée première en 2022 par le ministère des Sports et de l’éducation physique du Cameroun.
Par Pacôme GUY
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