Le Fondateur du Centre Albert Einstein par ailleurs président de la Fenap Vélo Afrique Centrale s’est exprimé au terme de l’ouverture de la saison sportive tenue le mercredi 1er mai 2024 à Yaoundé au sein de sa structure. Il a dévoilé les grandes lignes du programme d’activités et les objectifs à atteindre cette année.
Président, une journée de sport avec le personnel du Centre Albert Einstein et la Communauté Fomopea résidente à Yaoundé pour lancer la saison sportive 2024, êtes-vous satisfait au terme de ces activités?
Oui. Je suis satisfait. C’est une journée de brassage des cultures, des communautés et de la profession. C’est aussi une représentation du monde tel qu’il est. On ne peut pas vivre dans un enclos, ni dans l’autarcie. Notre vie rencontre toute sorte de diversité et nous avons choisi le prétexte de cette journée internationale du travail pour la mettre en exergue. Donc, cette salle aussi nouvelle qu’elle puisse paraître a quand même déjà accueillie 19 éditions dans le même sens. Voilà pourquoi, le succès, nous l’attachons d’abord au fait que les différents protagonistes s’attendent déjà à quelque chose. Donc, nous avons juste à canaliser l’organisation avec peu de ressources pour que tout se mette en place comme vous l’avez vu. Je suis très content. Un nombre important de personnes ont pris part à cette activité. La route était bondée de personnes arborant les T-shirts et les casquettes du Centre Albert Einstein. La salle était pleine et le spectacle au rendez-vous. Pour moi, c’est un motif d’encouragement par rapport aux efforts que nous faisons de manière presque solitaire à ce que nos activités se déroulent dans d’excellentes conditions.
Au cours de cette ouverture de saison, nous avons vu les participants rivalisés dans plusieurs catégories. Qu’est ce qui justifie le choix particulier des thèmes de cet évènement ?
Le thème central pour nous était la construction routière parce que nous sommes devant une réalité implacable. L’infrastructure routière est un élément essentiel de notre développement. Le péril dans lequel on se trouve au niveau des infrastructures routières interpelle maintenant toutes les consciences, toutes les disciplines, tous les acteurs et tous les travailleurs. Parce qu’un travailleur doit se déplacer. Nous sommes une population à 60% constituée de travailleurs. Mais, nous avons des difficultés à nous déplacer à cause du mauvais état des routes. Nous autres sommes aussi du métier de l’ingénierie. Cette ingénierie doit également reposée sur le développement, l’émergence, la réhabilitation et le traitement du volet routier. Nous ne pouvons pas rester indifférents à l’allure où vont les choses parce que la descente est vertigineuse à l’analyse des routes.
Elles ont pris de l’âge. Elles sont à une vitesse de dégradation accélérée et ceux qui en payent les frais, c’est nous les travailleurs. Donc, nous avons mis l’accent sur la marche sportive. C’est elle qui a drainé le plus de monde possible avec pratiquement quatre catégories et plus de 200 compétiteurs. Nous avons situé cette marche dans l’objet de la construction routière. Donc, c’est une interpellation de toutes les composantes de la société et surtout les pouvoirs publics qui décident et qui orientent le développement. C’est une interpellation aussi aux ingénieurs, aux hommes de l’art de rendre véritablement mission et de ne pas afficher l’expression du diplôme. Nous voulons que la carrière, l’expertise et la compétence s’expriment. C’est aussi une interpellation pour les laboratoires qui dans le génie civil ont la mission de détecter le matériel qu’on utilise pour construire ces routes. Donc, la définition du thème choisi pour le lancement de la saison est tellement vaste.
Après cette ouverture de saison, à quoi faut-il s’attendre pour la suite ?
Nous allons enchainer avec les compétitions et les randonnés dans l’optique de préparer la 13ème édition de la Transrégionale Camerounaise (Transca) prévue cette année. Nous aurons entre autre : les ça me dit vélo tous les premiers samedis du mois ; une randonné pascale des Montagnes à l’Ouest plus particulièrement sur la route Yaoundé-Fomopea en aller-retour ; Une Randonné à Douala sur les rives du Wouri. A côté de cela, l’équipe du Centre Albert Einstein prend part aux activités de la Fédération Camerounaise de Cyclisme. Des activités auxquelles nous sommes conviées pour préparer le Tour du Cameroun qui s’annonce déjà et pour participer aussi à l’exécution de certaines courses.
Quelles seront les innovations cette saison ?
La principale innovation sera la publicité. La publicité des activités professionnelles qui s’exécutent au Centre Albert Einstein. C’est aussi cette exposition que nous avons fait ici à travers les éléments mis en avant sur le babillard et des affiches de communication. Ces éléments ont été mis à contribution au cours des journées portes ouvertes organisées par le ministère des Travaux Publics. Il faut signaler que nous sommes aussi partenaire de ce département ministériel moteur pour la construction routière d’où l’intérêt que nous avons à participer aux Journées Portes Ouvertes. C’est l’occasion pour nous d’exprimer notre gratitude à ce département ministériel qui nous a invités dans cette activité assez sélective. Le Centre Albert Einstein entre dans une nouvelle génération ; celle de la médiatisation et de la communication. Parce que nous sommes restés longtemps enfermés dans nos réalisations. Au sommet de ces réalisations, c’est aussi un Brevet d’invention acquis au bout d’un travail que nous avons effectué dans la zone septentrionale du Cameroun mettant sur pieds un produit sur la base d’une combinaison de matériaux très économiques pour la construction routière et aussi, facile à mettre en œuvre. C’est d’ailleurs cela qui fut la base de ma soutenance de thèse à l’école polytechnique il y a plusieurs années. Tout cela est donc à médiatiser.
Par Junior NTEPPE KASSI
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