La double médaillée d’Or Olympique en Triple Saut par ailleurs Fondatrice d’Africa Jump Foundation et de l’ISEP-FM dresse le bilan de la deuxième édition du Camp de formation et de découverte des jeunes aux métiers du sport. Elle invite le Chef de l’Etat du Cameroun, Son Excellence Paul Biya et ses partenaires à l’accompagner davantage dans le processus de formation de la jeunesse Camerounaise.
Quel était l’objectif visé par l’organisation de ce camp ?
C’est déjà de sensibiliser les jeunes à cette réalité, que le sport au-delà de l’activité physique, au-delà du fait que une science, il en découle plusieurs métiers qui devraient être connus par tout le monde et en particulier par notre jeunesse.
Quels sont ces métiers qui ont été présentés à ces jeunes durant les deux semaines de formation ?
Il y a plusieurs métiers dont je peux vous en citer deux ou trois. Les analystes financiers sont ceux-là qui, dans les organisations sportives ou dans les institutions sportives mettent des stratégies pour que sur le plan économique, cela puisse être développé. Il s’agit des analystes financiers dans les domaines du sport. Il y a les analystes, celui-là même qui étudient les stratégies pour qu’un sportif de haut niveau soit plus performant. Bien entendu avec le concours du nutritionniste, des diététiciens, des kinésithérapeutes qui, eux accompagnent le sportif pour que ces performances puissent toujours être établies. Ce sont des métiers qui ne sont toujours pas connus. On a l’habitude de regarder la télé et de voir des journalistes sportifs. Mais, on n’imagine pas qu’il y a des réalisateurs derrières, qui sont spécialisés dans les domaines de sport ; des cameramen, des photographes, qui doivent en savoir un peu plus dans chacune des disciplines pour être des experts en ce qui concerne la caméra ou la photographie dans le domaine du sport. Ce sont des métiers que les jeunes côtoient, en ignorant qu’ils peuvent s’y spécialiser. Nous avons aussi dans le domaine du numérique où il y a aussi des spécialistes en matière de développement des sites internet dédiés au sport. Je peux citer ceux-là, dans tous les secteurs d’activités, même dans le domaine juridique avec le droit du sport. On a des Conseillers, des Juges spécialisés dans les domaines du sport, des avocats, des conseillers en matière de contrats sportifs, qui doivent avoir l’expertise même en ce qui concerne les domaines du sport avec ses spécificités. C’est autant de métiers que les jeunes ont tendance à côtoyer. Mais, n’arrivent toujours pas à comprendre le lien avec le sport qui est un métier dont le Cameroun, l’Afrique en a besoin.
Après ce camp de formation des jeunes, qu’est ce qui va suivre ? What next ?
Nous avons été en particulier accompagnés par l’Ambassade de France, le Centre Culturel français, qui a subventionné cette formation avec d’autres partenaires comme City Sport ; le ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Vous le savez, c’est le ministre qui a ouvert ce camp de formation et qui a donné sa parole pour accompagner ces jeunes ; au-delà de ce camp de formation, leur donner des opportunités de pouvoir se former en leur octroyant des bourses. Ce sera pour les meilleurs. Mais, vous avez vu cet engouement des jeunes qui ne se connaissaient pas. Ils ont passé deux semaines ensemble. Ils parlent le même langage, celui de l’universalité du sport. Donc, ils aimeraient en savoir plus et avoir des opportunités d’être des entrepreneurs dans les métiers du sport. Ils ne demandent qu’à être formés. Et, pour cela, mon souhait, c’est d’avoir d’autres partenaires qui les accompagnent par le biais des bourses ou de financement de l’Institut, pour qu’avec le centre professionnel que nous avons, avec l’Institution des Sports et de l’éducation physique Françoise Mbango, nous puissions conduire ces jeunes vers un avenir meilleur pour le mouvement sportif Camerounais(…).
Nous vous prions de transmettre ce message jusqu’au plus haut niveau ; même du premier sportif Camerounais. Il l’a toujours fait et autant nous l’en remercions. Et autant, nous en redemandons : Vraiment papa, ces enfants ont besoin de se former. Je sais que tu n’es pas fatigué de donner. Françoise Mbango a promis et a ramené d’autres médailles. Tu as demandé à la jeunesse de s’inspirer de ce bel exemple de Françoise Mbango en 2005, Nous sommes en 2024, 20 ans. Tout ce que je souhaite, c’est que les Camerounais et l’Etat continuent à m’accompagner pour que cette jeunesse puisse véritablement se former sur ce champ de métiers qui reste encore innovant méconnu et où, il y a beaucoup d’espoir pour cette jeunesse.
Propos recueillis par Christelle NGUELE
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