Le président de la Fédération Camerounaise de Volleyball légale s’est exprimé au terme des activités organisées par l’Association pour le Volleyball féminin « les Amazones de la Refondation » à l’occasion de la fête de la musique le 21 juin 2023 au Collège Bilingue Johnston Sport-Etudes Yaoundé. Il magnifie cette initiative et parle de la préparation du Cameroun au championnat d’Afrique des Nations Senior Dames prévu du 6 au 18 août prochain à Yaoundé.
Monsieur le président que peut-on retenir au terme de cette activité que vous organisez avec brio ?
Je tiens tout d’abord à préciser que cette initiative ne vient pas moi. Cela émane de l’Association de Volleyball féminin qui est une jeune association construite autour du Volleyball féminin. Ce sont ces dames qui sont à l’origine de cette soirée à l’occasion de la fête de la musique. La fédération n’a fait qu’encourager ce désir de partager ces moments festifs. Vous savez que le Volleyball depuis près de six mois est animé par des batailles. Je crois que c’était la bienvenue d’organiser une soirée comme celle-ci afin de décompresser un peu. Je profite d’ailleurs de cette tribune pour féliciter ces Dames.
La CAN senior Dames arrive à grands pas et c’est la seule opportunité pour le Cameroun d’être représenté en sport collectif du côté de Paris. Mais, au vue de la préparation des uns et des autres, on a comme l’impression que le Cameroun n’a pas décidé de participer à cette grand’messe du sport…
Vous avez raison sur toute la ligne en ce qui concerne l’imbroglio qui existe autour de la préparation de la sélection nationale senior Dames de Volleyball du Cameroun. Mais, ça ne veut pas dire que le Cameroun a décidé de ne pas avoir une équipe en sports collectifs aux Jeux Olympiques Paris 2024. Le tournoi qualificatif pour nous, c’est la Coupe d’Afrique des Nations qui aura lieu au Cameroun à partir du 6 août prochain. On ne peut pas encore dire que le Cameroun sera défait. Parce qu’une défaite signifiera qu’on n’est pas qualifié. Je crois que nous avons encore un mois et demi de préparation. Tout est encore jouable. Évidemment, en mettant les petits plats dans les grands, en travaillant dur et surtout en arrêtant ce désordre organisé autour du jeu et des équipes nationales. Au moment où je vous parle, il y a deux équipes nationales féminines en stage pour un même pays. On ne sait pas quelle est l’équipe qui va jouer. C’est quelque chose d’assez alarmant. De toutes les façons, en tant que président de la Fédération Camerounaise de Volleyball légal, j’œuvre encore pour que nous soyons qualifiés aux JO Paris 2024. Les preuves sont palpables. Les filles sont en stage bloqué depuis trois semaines. Elles sont logées, nourries, blanchies, soignées et véhiculées. Elles s’entraînent dans un gymnase moderne. Donc, nous travaillons. Au moment où je vous parle, nous sommes en train de préparer un déplacement sur le Brésil. Nous avons reçu les invitations. Nous sommes en train d’effectuer les formalités de Visa. Il est important d’effectuer ce déplacement. Le Brésil est une destination idoine. Donc à notre niveau, nous travaillons. Si maintenant, les camerounais ne veulent pas que le drapeau du pays flotte au niveau des Sports collectifs aux Jeux Olympiques, on ne pourra rien. Au niveau de la Fédération, nous sommes sereins. Les professionnels arrivent la semaine prochaine et elles vont intégrer le groupe. Les triple championnes d’Afrique de Volleyball sont la seule possibilité pour le Cameroun de participer aux Jeux Olympiques en sport collectif.
A quand la fin du bicéphalisme à la Fecavolley et comment vous organisez vous de votre côté pour conserver la couronne continentale ?
Je constate avec vous que l’imbroglio existe. Ceci, malgré la très haute notification du Chef de l’Etat qui a été adressée à la Fédération légale que je dirige. La Fédération qui dispose des sentences juridictionnelles pour elle. La Fédération qui a eu l’autorisation administrative du Sous-Préfet de Yaoundé 3. Donc, je constate comme vous qu’il y a des gens qui refusent de respecter la Loi; de respecter les décisions juridictionnelles et de respecter les arrêtés de Monsieur le Sous-Préfet. Je constate comme vous. Mais, comme je vous l’ai dit. Nous nous continuons à travailler. Nous sommes partis sur un projet et il est important que nos enfants se qualifient pour les Jeux Olympiques. Nous avons la chance que le président de la République ait accepté que la CAN soit organisée au Cameroun. Mais je vous assure qu’une CAN ne gagne pas par un acte administratif. Une CAN ne se gagne pas par une décision du ministre. Elle se gagne sur le terrain. Il faudra travailler dur. Lors des précédentes CAN, nous étions en stage trois mois avant à l’extérieur du pays. Nous sommes déjà à un mois, rien n’est fait. Nous allons utiliser tout ce qu’il faut pour pouvoir rattraper le retard. Aujourd’hui, ce sera les ressources humaines et l’intelligence qui vont gagner. Nous avons une équipe en fin de cycle. La nouvelle cuvée n’a pas encore toute l’expérience. Il faudra travailler très dur pour que ces enfants puissent tenir le public qui sera le principal risque. L’entraîneur principal, Jean René Akono devra arriver très vite parce qu’il est la cheville ouvrière de toutes les CAN remportées. Nous allons nous battre pour gagner cette CAN malgré les conditions difficiles.
Propos recueillis par Junior NTEPPE KASSI
COMMENTS