Le président de la Fédération Camerounaise de Volleyball fait le point de la préparation des sélections nationales aux compétitions internationales. Il parle également de la situation au sein de cette association sportive.
Monsieur le Président, vous venez de vivre un match d’évaluation des Lionnes U-20 qui préparent le Championnat d’Afrique de leur catégorie. Quelle appréciation faites-vous de leur niveau ?
Je dirais qu’après deux mois de stage, nous venons d’assister à un premier match qui a tenu un peu la promesse des fleurs. On n’attendait pas grand-chose d’elles parce qu’elles sortent d’intenses travaux physiques. Mais, je crois qu’un match de préparation comme celui-ci consistait pour les entraîneurs à vérifier un peu les automatismes qu’ils ont mis sur pied depuis une période.
Les filles ont perdu 0 sets contre 3. Mais, elles ont fait montre de qualités énormes. Et comme vous le savez, nous avons mis sur pied un projet avec ces jeunes filles. C’est un projet qui va aller crescendo. Pour le moment, elles continuent, malgré l’environnement que vous connaissez, à préparer la CAN. En principe, si nous sommes un pays qui respecte la loi, elles devraient jouer la CAN. Maintenant, si ceux qui se disent plus forts que les lois de la République, plus forts que les décisions de justice, décident autrement, nous allons prendre acte. Toujours est-il que nous sommes sereins. Et nous allons continuer, pourquoi pas, dès à présent, à multiplier le nombre de matchs pour qu’elles puissent mieux s’aguerrir.
Que dire de la préparation de la sélection nationale Senior Dames au championnat du monde prévu cette année en Thaillande ?
Les enfants continuent la préparation. Elles continuent, malgré les écueils que vous savez. Elles participent aussi d’une vision de moyen et long terme. Les enfants continuent à travailler sous l’encadrement du coach Guy Roger Nanga.
Comme je vous l’ai dit il y a quelques semaines, c’est une équipe très jeune. Nous avons pour ambition principale d’aller aux Jeux Olympiques de 2028. Maintenant, il nous faudra aussi gérer certains paramètres qui ne dépendent pas de nous. Mais toujours est-il que nous sommes sereins. Nous avons l’effectivité juridique de la gestion du volleyball camerounais. En attendant que les imposteurs nous laissent travailler en paix.
Président, vous avez trois équipes nationales en stage à savoir : les seniors, les juniors et les minimes. Comment est-ce que vous faites pour gérer tout ça ?
Je voudrais rassurer chacun et chacune que nous sommes une association organisée. Et je voudrais dire, avec un peu de moquerie, que ceux qui sont au volleyball pour attendre les crédits budgétaires, c’est-à-dire l’argent du contribuable, ont pris la mauvaise voie. Nous sommes une association. Nous devons chercher nos revenus.
Au moment où je vous parle, j’ai des pré-contrats de 400 millions pour l’année prochaine. Et nous allons mettre notre projet en marche. Nous avons un groupe où les adhérents cotisent, où les partenaires apportent leurs sponsors. Depuis un temps, l’État nous fait défaut. Nous croyons que c’est quelque chose qui va s’estomper très vite.
Propos recueillis par Junior NTEPPE KASSI
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