L’annonce a été faite au cours d’un point de presse donné le lundi 8 décembre 2025 à Yaoundé.
Initialement prévues les 11 et 12 décembre 2025, les deuxièmes journées scientifiques de l’Institut Supérieur de Technologie Médicale (ISTM) sont reportées et se tiendront finalement les 8 et 9 janvier 2026. Le Pr Bissou Mahop, Président de l’ACAMES, a expliqué que ce report est une décision stratégique visant à garantir la qualité et l’impact de l’événement. Les motifs incluent la nécessité d’assurer la présence des intervenants clés et la finalisation des partenariats avec les laboratoires. De plus, les contraintes d’agenda des principaux responsables, notamment en raison de leurs engagements à la CAF (Confédération Africaine de Football), ont rendu le changement de date indispensable. Enfin, la délocalisation de l’événement au siège de l’Établissement une première exigeait un « timing de préparation » suffisant pour « donner à l’ISTM sa souveraineté » et garantir des « résultats satisfaisants » dans la lignée des résolutions scientifiques et administratives qui seront prises et adressées aux ministères. Ce report est donc un gage d’optimisation organisationnelle.
L’ISTM et l’essor de la kinésithérapie
La Directrice Générale de l’ISTM, Pr Thérèse NG’Awono epse Akoa, a profité de l’occasion pour présenter l’institut et son rôle dans la diversification des métiers de la santé. Situé à Yadidier, dans le quartier Colognon, l’ISTM forme des professionnels allant des médecins aux spécialistes en chirurgie et aux enseignants. L’institut met l’accent sur trois filières majeures en complément de la médecine initiale : la Kinésithérapie, la Santé Publique et les Sciences Biomédicales. La Kinésithérapie est mise en avant comme une véritable « médecine kinésithérapique », loin de la perception limitée du simple massage. Elle est désormais reconnue pour son rôle essentiel dans la gestion de nombreuses affections chroniques et est devenue une spécialité indispensable s’appliquant à la gériatrie, la pédiatrie, la gynécologie (pour faciliter les accouchements) et bien sûr, le sport. Ce développement témoigne de l’intégration de la kinésithérapie dans la médecine moderne et de son rôle crucial dans le « mieux-être de l’individu » et la prise en charge globale.
La kinésithérapie du sport : pilier de la performance et de la sécurité
L’objet principal de ces journées est la Kinésithérapie du Sport, une filière mise en place à l’ISTM en partenariat avec des institutions étrangères et l’ACAMES. Le programme s’articulera autour de trois sessions d’actualité détaillées par le Pr Bissou Mahop. La première session portera sur la Kinanthropologie et l’Éducation, abordant le renforcement musculaire et la contribution du kinésithérapeute à la récupération des sportifs, des personnes âgées et des sujets de loisirs. La deuxième session se concentrera sur la Médecine du Sport Proprement Dite, en insistant sur les gestes de premiers secours, la gestion des urgences sur le terrain (défibrillateur), l’organisation du staff médical (qui n’a souvent que quelques minutes pour intervenir), ainsi que les aspects de santé mentale. Enfin, une troisième session abordera la Santé Publique avec une communication cruciale sur la prévention du SIDA. Ces sessions ont pour but de montrer la contribution indispensable du kinésithérapeute non seulement à la performance, mais surtout à la sécurité des athlètes, ainsi qu’à la promotion de ces spécialités peu connues du grand public.
Des retombées administratives et scientifiques
Les premières journées scientifiques, axées sur la thérapie manuelle, ont déjà eu des conséquences positives majeures. Sur le plan administratif, elles ont permis l’obtention d’un agrément de formation et l’ouverture d’un Centre de Formation Professionnelle des Métiers du Sport. Sur le plan scientifique, huit kinésithérapeutes ont été perfectionnés après l’événement, avec des opportunités d’études à l’étranger (Belgique, Canada). La principale retombée fut cependant la résolution prise par le Ministre de l’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur, à la suite d’une présentation sur la mort subite sur les aires de jeu : il a exigé que toutes les universités d’État soient dotées de défibrillateurs afin de prévenir les décès d’athlètes, un engagement capital pour la santé publique sportive. Ces résultats très positifs créent une forte attente pour la deuxième édition qui vise à pérenniser et étendre l’influence de l’ISTM et de l’ACAMES dans le paysage médical et sportif. Les participants attendus sont variés : médecins, kinésithérapeutes, entraîneurs, athlètes, et les journalistes dont le rôle est crucial pour relayer cette information.
Junior NTEPPE KASSI

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