Le président de la Fédération Camerounaise de Judo (Fecajudo) dresse le bilan à mi-parcours de la saison au sein de cette institution. Il annonce d’importantes innovations liées notamment aux anciens Judokas pour la prochaine saison.
Me Alain Christian Kingue, de manière globale, quel bilan peut-on faire des activités menées cette saison au sein de la Fédération Camerounaise de Judo ?
Au sein de la Fédération camerounaise de Judo, nous avons mené des activités cette saison tant sur le plan administratif que sur le plan sportif. Ainsi que, sur le plan de la mise sur pieds des protocoles de gestion au sein de la Fédération. Sur le plan sportif, nous avons articulé nos activités sur plusieurs types de compétitions, de stages et de renforcement des capacités pour nos différents cadres techniques et athlètes. Nous avons décliné nos compétitions en compétitions départementales, régionales, nationales et internationales. Sur le plan départemental, nous avons deux Ligues fonctionnelles notamment la Ligue départementale du Mfoundi et celle du Wouri qui ont mené des activités de compétitions et de séminaires pour renforcer les capacités de leurs différents cadres. Nous avons également les Ligues régionales notamment celles qui ont le plus fait d’activités à savoir : celle du Centre, celle du Littoral, celle de l’Ouest, celle du Sud, celle de l’Est, celle de l’Extrême Nord et celle du Sud-Ouest. La Ligue du Nord-Ouest a plutôt mené ses activités sur le plan national en raison de la situation qui prévaut dans cette partie du pays. Sur le plan national, nous avons fait toutes les compétitions institutionnelles de la Fédération notamment : le championnat national Juniors, Seniors, Cadets et Minimes. Nous avons organisé la Coupe du Cameroun. Nous avons aussi participé à un certain nombre de compétition sur le plan national pour booster le mental ainsi que les capacités techniques et tactiques de nos athlètes.
Que dire de la prestation de vos athlètes sur le plan international…
Sur le plan africain, nous avons participé à tous les championnats d’Afrique de toutes les catégories. Nous avons participé au championnat d’Afrique Cadets et Juniors à Antanarivo à Madagascar au mois de juillet où nous avons eu un titre de champion d’Afrique. Par la suite, nous avons été vice-champion d’Afrique par équipe dans la même compétition. Nous avons aussi participé au championnat d’Afrique des Nations Senior Dames et Messieurs du côté de Casablanca au Maroc ce mois de septembre. Nous avons obtenu deux titres de vice-champion et un titre de troisième par équipe. Nous avons ensuite participé à l’Open de Tunis où nous avons eu des médailles d’Argent et de Bronze. Nous avons pris part à plusieurs autres compétitions sur le plan international. Nos athlètes ont fait des stages internes et externes afin de rester dans la haute performance. Le staff administratif a mis tous les moyens pour pouvoir diligenter tous dossiers en termes de Visa et en termes de recherche de financement pour participer aux compétitions. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec le ministère des Sports et de l’éducation physique. Ceci, afin que toutes les diligences soient faites en temps et en heure. Donc, le bilan jusqu’ici est positif. Nous continuons notre saison car nous aurons quelques activités avant la fin de l’année 2023 notamment l’African Open qui aura lieu au mois de novembre à Yaoundé et nous participerons à deux ou trois compétitions qualificatives aux Jeux Olympiques Paris 2024. En ce moment, le Cameroun a deux athlètes qui sont dans le statut de qualifier provisoire aux JO. Parce que le terme des qualifications est prévu pour le 2 mai 2024. Donc, nous sommes en train de travailler pour avoir deux à trois athlètes qui confirmeront leur participation aux Jeux Olympiques.
Quelques semaines après les élections, vous êtes repartis sur le terrain. Quelles auront été les principales innovations ?
En terme d’innovations, nous avons essayé de faire des réunions avec les différents cadres tant au niveau départemental, régional et national que des clubs afin de rester sur la même longueur d’ondes et être au même niveau d’information pour lancer la saison. Nous avons donné la possibilité aux différents acteurs de pouvoir s’exprimer sur le plan de leur contribution technique et administrative. Nous avons également pu implémenter les nouveaux protocoles d’organisation et de gestion des Fédérations mis en place par la Fédération Internationale de Judo. Nous avons boosté les performances des clubs et nous avons obtenu un contrat qui nous permettra d’avoir une salle de musculation moderne afin d’augmenter les sites d’entrainement et de performance de nos athlètes. Nous restons focus sur nos objectifs que sont les objectifs de performance et de développement du Judo au Cameroun.
Comment se prépare la nouvelle saison à la Fédération Camerounaise de Judo ? Quelles seront les innovations ?
La saison se prépare comme d’habitude. Nous sommes en train de monter le calendrier de 2024. Tant sur le plan national qu’international. Nous sommes à la recherche des partenaires qui peuvent accompagner nos activités. Ceci, afin que nous ayons une autonomie dans la gestion de certaines activités de la Fédération. Vous savez, si on n’a pas le nerf de la guerre, si on n’a pas un accompagnement sur nos activités, nous ne pourrons pas aller très loin dans ce que nous sommes en train de faire et nous allons de cette manière augmenter les activités de nos différents cadres techniques et administratifs afin que nous soyons toujours au fait et au contact de l’évolution des choses sur le plan international et sur le plan continental. En termes d’innovations pour la prochaine saison, nous allons procéder à la mise sur pieds des clubs pilotes dans différentes villes. Ceci, afin de monter personnellement des clubs pour les mettre à la disposition des acteurs qui sont à la recherche des emplois. Donc, nous allons créer des emplois pour les judokas, faire des clubs dans certaines villes ou régions. Cela nous permettra d’avoir déjà de nouveaux clubs et de caser nos cadres et anciens judokas qui n’ont pas d’activités sur le plan professionnel de manière à leur permettre de gagner leur vie. Nous allons continuer notre grande campagne de qualification olympique. C’est une campagne difficile en ce qui concerne le Judo. Il faut être parmi les 18 meilleurs mondiaux dans chaque catégorie. Donc, nous devons pousser au maximum les deux ou trois athlètes qui sont sur le front des qualifications.
Propos recueillis par Junior NTEPPE KASSI
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