Me CYRILLE MANDENG : « NOUS SOUHAITONS QUE LE CAMEROUN DEVIENNE LA VITRINE DE LA SAVATE EN AFRIQUE »

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Me CYRILLE MANDENG : « NOUS SOUHAITONS QUE LE CAMEROUN DEVIENNE LA VITRINE DE LA SAVATE EN AFRIQUE »

Le président de la Fédération Camerounaise de Savate (Fecasavate) dresse le bilan à mi-parcours des activités de la saison au sein de cette institution. Il fait également des projections sur le futur.

Comment se porte la Fédération Camerounaise de Savate ?

Je dirais que la Fédération Camerounaise de Savate (Fecasavate) se porte bien. Parce que, nous avons pu réaliser un rêve en organisant avec le soutien des pouvoirs publics, le championnat d’Afrique des Nations de Savate qui s’est tenu du 26 au 29 juillet dernier au gymnase de Mfandena à Yaoundé. Le Cameroun a été sacré champion d’Afrique. Notre fédération est sortie de là avec une corbeille pleine de médaille. Nous avons eu 25 médailles en Or, 8 médailles en Argent et deux médailles en Bronze. Sans toutefois oublier qu’au mois de mai, nous avons eu un champion du monde en la personne de Pharelle Akouan. Nous avons également eu une délégation qui a représenté le Cameroun au championnat du monde en Croatie. Pendant ces championnats du monde de Savate-Combat, nous avons Pharelle Akouan qui est sorti de là avec une médaille en Bronze et Flora Yanga qui s’est qualifiée pour les finales. Bien entendu, elle ira à l’assaut du titre mondial à la fin de ce mois.

Est-ce vous êtes satisfait de ce qui a été fait tout au long de la saison ?

Je suis satisfait en partie. Mais, l’homme étant un éternel insatisfait, nous avons encore beaucoup à faire pour le développement et la vulgarisation de la Savate au Cameroun.  En dehors du titre mondial que Flora doit aller chercher à la fin de ce mois de septembre, nous avons encore au mois d’octobre les World Combat Games. « Les World Combat Games », c’est un évènement de prestige qui réunit les meilleurs combattants de chaque pays. Pour cette compétition,  nous avons Flora Yanga qui a été vice-championne du monde l’année dernière et une autre athlète. Toutes les deux résidentes en France. Les deux athlètes ont été choisis pour représenter le Cameroun à cette compétition qui se tiendra en Arabie Saoudite. C’est dire que la saison n’est pas encore terminée. Nous avons encore beaucoup à prouver. Nous pensons qu’après ces World Combat Games, le Cameroun pourra mieux être classé que l’année dernière où nous avons terminé au 8 e rang.  

Vous avez été élu en fin d’année dernière pour un mandat de 2 ans, quel bilan à mi-parcours faites-vous ? Et, quelles sont vos ambitions ?

Vous savez la Fecasavate sort d’une longue période d’hibernation. Elle est en train de retrouver ses lettres de noblesse. Nous pensons que le chantier est encore vaste. Mais, le bilan est positif. Nous pouvons déjà nous féliciter nous-même par rapport à ce travail qui a été abattu jusqu’ici. Maintenant sur le plan personnel, nous avons l’intention d’aller plus loin. Le Cameroun n’a jamais participé de façon directe (avec des athlètes résidents au Cameroun, Ndlr) à un championnat du monde. Le plus souvent depuis que j’ai assuré l’intérim à la tête de la Fédération jusqu’à mon élection, nous n’avons que des athlètes issus de la diaspora qui représentent le Cameroun dans les championnats de prestige. On souhaiterait que les athlètes partent du Cameroun également pour aller rivaliser avec leurs adversaires. Cela nous permettra de jauger le véritable niveau de nos athlètes. Cela nous permettra également de mieux affuter nos armes pour le futur. Avec tous ces projets, je pense déjà à côtoyer la Confédération africaine de la discipline. Je compte déposer ma candidature pour briguer un mandat à la tête de cette institution au cours des prochaines élections. Donc, nous sommes ambitieux. Nous souhaitons que le Cameroun devienne la vitrine de la Savate en Afrique.

Quelles sont les stratégies mises en place pour pouvoir permettre à la Fédération Camerounaise de Savate d’atteindre ses objectifs ?    .      

Nous avons pensé depuis l’année dernière à lancer des activités pour développer la pratique de la Savate en milieu jeunes au Cameroun. Car c’est la fine fleur de notre fédération et c’est la jeunesse qui fera la fierté de la Savate demain. Donc, nous avons un projet de Savate jeunes qui est en train d’être implémenté. A ce jour, je peux vous dire que nous avons déjà eu à rencontrer les responsables des arrondissements pour implémenter notre programme dans les établissements d’enseignement dans la région du Centre. C’est la même stratégie qui sera utilisée dans les autres régions du pays. Nous avons aussi le programme universitaire car la Fédération internationale organise tous les ans un championnat du monde universitaire. Nous serons ainsi les pionniers de ce type de compétition en Afrique. Les autres pays sont prêts à nous écouter.  

A quand la prochaine compétition sur le plan local ?

Sur le plan local, nous sommes en train de préparer le championnat national et la Savate Golden Championship. La Savate Golden Championship est un concept que nous avons mis sur pieds pour développer la Savate professionnelle. L’organisation de ce type de compétition nécessite beaucoup de moyens logistiques et financiers. Donc, nous sommes en train de travailler avec certains partenaires. Nous osons croire que d’ici le mois de décembre prochain, nous pourrons organiser cette compétition. Notre saison est loin d’être terminée. En plus de ces deux compétitions majeures sur le plan national, nous avons également des tournois que nous souhaitons organiser dans certaines localités du pays notamment à Edéa et à Nanga Eboko.

Quels sont les rapports que vous entretenez avec la tutelle ?

Nous entretenons de très bons rapports. La tutelle est en train de découvrir que la Savate est une belle discipline sportive qui peut donner beaucoup de médaille au Cameroun. Mais, surtout nourrir son homme car jusqu’ici, elle était mal connue. La preuve, nous avons eu son soutien en organisant le championnat d’Afrique.

Combien d’athlètes compte la Fédération Camerounaise de Savate à ce jour et quelles sont vos projections ?

A ce jour, je peux vous confirmer que nous sommes à 600 athlètes formel et informel régulièrement affiliés à la Fédération Camerounaise de Savate en quelques mois de travail. Sur le long terme, nous souhaitons avec le mouvement que nous sommes en train de mettre sur pieds atteindre la barre des 5000 voire 10 000 athlètes.

Propos recueillis par Junior NTEPPE KASSI

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