<strong>« NOUS N’AVONS AUCUN DOUTE SUR LA LÉGITIMITÉ DES PRÉSIDENTS DES FÉDÉRATIONS RECONNUS PAR LE MINSEP POUR LE MOMENT »</strong>

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« NOUS N’AVONS AUCUN DOUTE SUR LA LÉGITIMITÉ DES PRÉSIDENTS DES FÉDÉRATIONS RECONNUS PAR LE MINSEP POUR LE MOMENT »

Dans un entretien accordé aux confrères de la CRTV, Hamad Kalkaba Malboum, le président réélu du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (CNOSC) revient sur les activités autour de son élection. Il parle également de la gestion du processus électoral au sein des Fédérations sportives civiles nationales (FSCN). Puis, évoque les perspectives dans son agenda avec notamment l’élection à la Confédération africaine d’Athlétisme prévue en avril prochain.

Hamad Kalkaba Malboum, vous êtes le tout nouveau président du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (CNOSC) réélu vendredi dernier. C’était une élection tranquille pour vous ?

Une élection n’est jamais tranquille. Parce qu’il s’agit de conquérir la confiance des personnes à qui vous expliquez des choses qui doivent leur servir dans le progrès de leur action. Vous pouvez être compris  ou pas. Ce que vous proposez peut plaire ou ne pas plaire. Voilà un peu ce qui fait de ce marché, un marché difficile à conquérir. Donc, quand on y va et même quand on est tout seul, on n’a pas la certitude d’être élu. Si je n’avais pas eu la majorité au moins de 50%, je n’aurais pas été élu. Donc, je suis allé à la conquête des électeurs avec un programme, un discours et une attitude. Je crois que c’est l’ensemble de ces données qui m’ont permis d’être reconduit à la tête du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun dans le calme, le respect et la transparence la plus absolue.


Candidature unique, liste unique. Quel était le programme ?

J’ai observé de près depuis un certain nombre d’année. Je tire les leçons sur la manière dont fonctionnent nos associations sportives. Et il y a quelques insatisfactions notamment au niveau de l’administration des Fédérations. Ces Fédérations n’ont pour la plus part pas de siège et de personnel compétent pour mettre en œuvre les programmes. Elles n’ont pas un véritable programme de développement du Sport alors même que nous avons les Jeux Fenassco A, B et les Jeux Universitaires qui permettent aux Fédérations d’identifier les talents. On n’a pas toujours l’argent. On demande toujours à l’Etat. Alors qu’il y a des possibilités qui permettent d’avoir des ressources additionnelles aux plans financiers. Les valeurs Olympiques sont très importantes. Tous les malentendus et les conflits qui naissent et qui transforment le sport en une forme de jungle, c’est simplement parce que, ni les dirigeants, ni les encadreurs ne s’attachent à ces valeurs olympiques qui prônent le dialogue et le respect mutuel. Quand on se met ensemble pour gérer une association, on doit se concerter régulièrement, se parler pour éliminer les entraves dues à l’incompréhension ou à l’égo des gens. Mais, ce n’est pas toujours cela. Nous devons nous intéresser à toutes ces choses avec les nouveaux présidents de Fédération qui sont là pour qu’on puisse trouver la bonne formule et que le sport reste dans son rôle et non pas que le sport devienne un champ de bataille comme cela se voit en politique.

On a observé qu’au cours de cette assemblée générale, il y avait les nouveaux présidents des Fédérations. Pourtant, il y a certaines Fédérations qui n’ont pas encore bouclées les opérations de renouvellement des organes dirigeants. Arrêtons-nous à la Boxe, les élections n’ont pas encore eu lieu. Au niveau du Nambudo, ou encore du Volleyball, il y a du rififi là-bas. Mais, Bello Bourdanne, le président « élu » à l’issue de l’assemblée générale du 20 janvier 2023 à la Fecavolley était dans la salle. Il fait désormais partir du Conseil d’administration. Il a l’onction du CNOSC ?

S’il est élu et si l’organe qui supervise les élections l’a reconnu, nous n’avons aucune raison de ne pas le reconnaître. Puisque, nous traitons avec les présidents de Fédérations qui sont arrivés par la voie de l’élection. J’ai reçu une correspondance du ministère des Sports et de l’éducation physique qui a supervisé toutes les élections et la liste de tous ceux qui ont été reconnus régulièrement élus selon les règles et en conformité avec les réglementations des Fédérations internationales de ces Fédérations nationales. Nous n’avons aucun doute sur la légitimité des présidents des Fédérations reconnus par le Minsep pour le moment.

Monsieur le Président, vous revenez d’une tournée à travers l’Afrique pour préparer les élections d’avril prochain au niveau de la Confédération africaine d’Athlétisme qui vont se tenir à Lusaka en Zambie avec votre casquette renouvelée comme président du Comité national Olympique et Sportif du Cameroun, vous aurez un discours un peu plus fort…

Je ne sais pas. Les deux institutions ne sont pas forcément liées. Mais, il est vrai que quand on est président du Comité Olympique chez soi, on a beaucoup plus de fierté d’aller parler aux autres. C’est important d’être quelqu’un dans son pays avant d’aller conquérir l’espace africain ou international. Ceci étant, je suis connu dans la famille de l’Athlétisme africain pour ce que j’ai fait depuis que j’ai remplacé l’ex président de la Confédération. Donc, la majorité des africains qui s’intéressent à l’Athlétisme constatent qu’il y a des progrès. Par exemple, les pays qui ne savaient pas sauter à la perche ont maintenant des athlètes qui font des compétitions de haut niveau. Donc, il y a un mouvement avec la mise en place des Centres régionaux de développement qui met l’Athlétisme africain à une autre échelle. Mais, mon ambition aujourd’hui est de faire en sorte que chaque pays ait un centre de développement de l’Athlétisme.  

Retranscris Par JUNIOR NTEPPE KASSI

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