La présidente de la Fédération Camerounaise de gymnastique, Annie Flore Yekel épouse Teneku parle de ses premiers mois à la tête de cette fédération et présente les grands chantiers de sa mandature.
Comment se porte la Fédération Camerounaise de Gymnastique ?
C’est une fédération en pleine reconstruction qui se porte bien. Le processus est en cours pour atteindre nos objectifs qui sont de voir les 10 régions du pays fonctionnées. Jusqu’à présent pendant le processus électoral, cinq Ligues régionales ont pu tenir régulièrement leur assemblée générale. Depuis les élections, une nouvelle Ligue s’est ajoutée. En ce moment, les autres Ligues essayent de se constituer. Donc, petit à petit, nous sommes en train d’amener les régions à avoir chacune une Ligue de gymnastique. Sur le plan administratif, nous sommes en train d’aménager le nouveau siège de la Fédération Camerounaise de gymnastique du côté du quartier Scalom à Yaoundé. Ceci, en attendant d’avoir un siège permanent dans les locaux de l’Etat comme certaines fédérations.
Que retenir au terme de l’ouverture de saison que vous avez voulu national en organisant des activités dans toutes régions du pays du 8 au 12 février 2023 ?
Nous avons connu la mobilisation de plusieurs régions du pays même celle dont le processus au sein des Ligues est en cours. Nous avons ouvert cette opportunité à toutes les Ligues de s’exprimer. L’objectif de cette ouverture de saison était que toutes les Ligues montrent qu’elles sont prêtes à adhérer à la vision nationale qui est de redynamiser la gymnastique au Cameroun dans ses huit branches. Je puis dire que j’ai été satisfaite par toutes les activités menées autour de cette semaine d’ouverture. Nous avons vu la participation d’un nombre important de région avec beaucoup d’athlètes. Cela montre que contrairement à ce qui se voyait depuis quelques temps, la pratique de la gymnastique est effective dans tout le Cameroun. On a pu découvrir dans des régions qui ne s’exprimaient pas d’habitude qu’il y a de bons gymnastes aussi qui pourraient faire partir de notre équipe nationale. Nous demandons à présent aux différents responsables de Ligues d’inscrire leurs enfants dans les championnats nationaux.
Que prévoit la suite de la saison sur le plan national et international au niveau de la Fédération Camerounaise de gymnastique ?
Au niveau international, nous n’avons pas pu nous inscrire à certaines compétitions du fait de l’achèvement tardif du processus électoral au sein de la Fédération. Néanmoins, au mois de mai, nous avons une compétition continentale de gymnastique artistique prévue à Pretoria en Afrique du Sud et au mois de juillet, nous aurons une compétition africaine de gymnastique rythmique au Caire en Egypte.
Le 12 février 2023, nous avons assisté au gala national d’ouverture de saison à la Fédération Camerounaise de Gymnastique. Au-delà de la prestation encourageante des athlètes, la question autour de la qualité du matériel utilisé a attiré l’attention des spectateurs. Qu’en est-il du renouvellement dudit matériel ?
Le processus de renouvellement du matériel est en cours. Nos partenaires en Europe rassemblent le matériel en ce moment. On va commencer par le renouvellement des agrès parce que vous avez vu qu’en ce moment, on a encore un cheval de saut qui n’existe plus au niveau international. Maintenant, c’est plutôt une table de saut qui est utilisée. Nous avons deux ou trois tables de saut qui sont en train d’arriver au Cameroun. On a les anneaux que nous n’avons pas ici qui sont aussi en train d’arriver. On a également des nouvelles poutres qui seront acheminées dans les mois prochains au pays. Le seul matériel que nous n’avons pas encore pu avoir c’est le praticable (tapis de gymnastique, Ndlr). Nos partenaires se démêlent pour le trouver. Il faut dire que le matériel de gymnastique coûte très chère. On cherche également des partenaires qui pourraient nous aider dans ce sens. Nous avons toutes les garantis que le nouveau matériel sera disponible avant le terme de cette année.
Votre mandat est placé sous le sceau de la redynamisation de la gymnastique au Cameroun. Quels sont vos principaux challenges ?
Nous avons beaucoup de challenge à relever. Le premier est de ramener le nouveau matériel. Si on veut que la gymnastique décolle, on a besoin du matériel. Le deuxième challenge est de trouver les moyens d’avoir notre propre gymnase. Parce que les aménagements qui correspondent à la gymnastique et toutes les installations qu’il faut y mettre sont fixés au sol pour la plupart. Le fait d’emprunter les gymnases ne nous donne pas l’occasion d’avoir toutes les installations nécessaires. Le troisième challenge sera de refaire vivre la gymnastique au niveau de la base. Parce que à un moment il y a eu un certain relâchement. Ce problème de matériel fait que les parents, par mesure de sécurité pour leurs enfants ne sont pas facilement disposés à laisser partir leurs enfants dans la discipline. Nous voudrions créer des pôles de formation dans les régions. Une fois que ce matériel sera arrivé, il sera progressivement dispatché dans les régions les plus actives dans le développement de la gymnastique et puis à la longue dans les dix régions du pays.
Quelles sont vos attentes vis-à-vis de la tutelle ?
Je dirai que j’ai besoin d’accompagnement comme toutes les autres fédérations. C’est notamment sur le plan financier ainsi que de certaines facilités telles que : l’octroi de terrain pour construire notre gymnase. Aussi, permettre à la discipline de prendre part au maximum de compétitions internationales. Vous savez que l’expérience s’acquiert au fil des compétitions. Au-delà de la tutelle, nous avons des partenaires à l’étranger et nous souhaitons avoir l’appui d’autres partenaires même ici sur place. Donc, chers entreprises ou mécènes, n’hésitez pas à nous apporter votre appui pour le rayonnement de la gymnastique au Cameroun.
Propos recueillis par Junior NTEPPE KASSI
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