L’Association pour la Vulgarisation du Tennis de Table (Asvutt) compte plus de 1000 pongistes formés depuis sa création sur toute l’étendue du territoire du Cameroun et veut faire davantage.
« Asvutt se porte bien. Nous menons à bien nos activités quotidiennes. Très récemment, il y a eu un camp de vacances pour les plus jeunes et les entraînements des Senior se déroulent tous les jours de 10h à minuit ». Ainsi s’exprime Paul Bertin Ketchemen, promoteur de l’Association pour la Vulgarisation du Tennis de Table (Asvutt). Rendu au siège de ladite association ce mercredi 13 septembre 2023 à Yaoundé, c’est une ambiance conviviale qui y règne. Comme tous les jours, de nombreux pongistes s’entrainent dans la salle et d’autres se livrent à des matchs. Au niveau de l’administration, tout le monde est à son poste. Le promoteur s’entretient avec ses collaborateurs et donne des orientations en vue de la préparation des échéances futures. « Nous allons nous lancer dans la vente du matériel de Tennis de Table », lâche-t-il tout en souriant. Il ajoute : « C’est Asvutt qui fournit le matériel pour les Jeux Fenassco et une partie du matériel des Jeux Fenasu depuis 7 ans. Nous disposons d’une dizaine de table et on fait avec ».
A quelques jours de la clôture de la saison sportive 2022-2023 au Cameroun, il se réjouit déjà du bilan et évoque ce qu’il considère comme le défi majeur à relever par Asvutt durant cette fin d’année à savoir : l’organisation de la troisième édition du Tournoi Open de Bangangté, dans la région de l’Ouest Cameroun. « Le Tournoi Open de Bangangté est déjà pour nous une institution. Près de 100 pongistes évoluant sur le plan local et au sein de la diaspora prendront part à ce rendez-vous prévu le 25 novembre 2023 à Bangangté. Il y a à peu près 3,5 millions Fcfa de primes en jeu. C’est le tournoi de Tennis de Table le plus primé d’Afrique Centrale. Le Maire de la Commune de Bangangté est le parrain de cet évènement et les autorités locales ont beaucoup de respect pour ce projet », argumente Bertin Ketchemen. Pour la réalisation des projets de l’Association, Bertin Ketchemen s’appuie sur les contributions multiformes des membres de l’Asvutt repartis à travers le monde. « Nous avons beaucoup de partenaires. Au Cameroun, il y a des membres. En Afrique particulièrement au Benin, il y a un membre très actif. En Europe, nous avons des membres dans les pays comme la Belgique ou encore la France ainsi qu’aux Etats Unis. Asvutt vit essentiellement des cotisations de ses membres. Nous sommes à une quarantaine de table distribuées dans ce pays et nous allons encore en distribuer », martèle-t-il.
En indélicatesse avec l’équipe dirigeante de la Fédération Camerounaise de Tennis de Table depuis quelques années, du fait des limites de son management, Bertin Ketchemen mène les activités de son association de son côté. « Nos rapports avec la Fédération Camerounaise de Tennis de Table sont assez délicats. Nous avons écrit au top management de la Fédération pour dire que nous ne participerons plus au championnat national à cause de certaines frustrations. Les dirigeants ont pris actes. Je tiens à rappeler que nous sommes venus dans le Tennis de Table pour contribuer à la vulgarisation de la pratique de la discipline au Cameroun. Mais, des gens se sont donnés pour objectif de nous mettre les bâtons dans les roues. Ils m’ont prêté des intentions de vouloir briguer le poste de président de la Fédération Camerounaise de Tennis de Table. C’est pourquoi, j’ai mis un terme à notre collaboration. Je me réjouis de créer des clubs dans les différentes régions du pays et de voir les enfants se mouvoir dans la pratique de la discipline. A ce jour, nous avons au sein de notre club des enfants de 6 ans qui pratiquent la discipline », explique-t-il. Toutefois, il n’interdit pas à ses pensionnaires de participer aux activités organisées par la Fédération car dit-il : « ce n’est pas avec Asvutt qu’ils seront en équipe nationale ».
Avec plus de 1000 pongistes déjà formés, le promoteur d’Asvutt voit grand. L’ambition actuelle d’Asvutt est : « d’avoir à moyen terme un club de Tennis de Table dans tous les départements du pays si la vie et les moyens nous le permettent afin de faire du Tennis de Table un des sports majeurs au Cameroun comme le Football, le Volleyball, le Handball ou encore le Basketball », conclut-il.
Par Junior NTEPPE KASSI
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