Après la participation de la Cameroun Judo Team à la sixième édition des Jeux de la Solidarité islamique, la Fédération camerounaise de judo dirigée par Me Alain Christian Kingue se prépare à abriter l’African Open de Judo prévue du 21 au 23 novembre prochain.
À une semaine de l’ouverture de la huitième édition de l’African Open de Judo de Yaoundé, les préparatifs vont bon train. L’effervescence se fait déjà ressentir dans la ville de Yaoundé. « Les préparatifs pour cet Open continental vont « très fort », explique Me Alain Christian Kingue, président de la Fédération camerounaise de judo. En effet, la capitale camerounaise s’apprête à accueillir une vingtaine de pays et plus de 160 athlètes engagés. Forte de son expérience, la FECAJUDO, qui organise cette compétition pour la huitième fois, se dit fin prête sur tous les plans. « Sur le plan technique, sur le plan logistique, tout est calé. Nous sommes en train de finir les dernières formalités sur le plan administratif », souligne Me Kingue, insistant sur le fait que toutes les dispositions ont été prises avec les autorités institutionnelles pour garantir un déroulement parfait.
Selon le programme de la compétition, les activités s’étendront sur trois jours au Palais polyvalent des sports. « Les compétitions débuteront le vendredi 21 novembre avec la catégorie Juniors, suivront les Cadets le samedi 22 novembre, et la journée sera dédiée aux Seniors le dimanche 23 novembre, le « grand jour » pour l’élite du judo. Le public est invité à venir massivement soutenir les athlètes, car les entrées seront libres et gratuites », précise le président de la Fecajudo. Pour les athlètes camerounais, l’African Open est une occasion en or. Il servira de « coup de boost » et d’expérience supplémentaire pour les jeunes qui découvriront la compétition internationale. C’est également un galop d’essai crucial en vue des prochaines échéances internationales : l’African Open d’Abidjan (une semaine plus tard), les premiers Jeux de Judo de la Francophonie à Kinshasa et les Jeux africains de la jeunesse de Luanda en décembre.

Au-delà de l’African Open…
L’actualité du judo camerounais a également été marquée par la participation de la Cameroon Judo Team aux sixièmes Jeux de la Solidarité islamique. Me Kingue a qualifié le bilan d’« ambivalent », mais s’est dit satisfait des résultats obtenus, étant donné le contexte. Face à environ 37 pays et plus de 177 athlètes, le Cameroun, qui n’avait engagé que six athlètes (deux messieurs et quatre dames), a réussi à se classer parmi la dizaine de nations médaillées. Un exploit d’autant plus remarquable que la plupart des pays adverses disposaient d’une douzaine d’athlètes. Le fait marquant fut la médaille d’argent remportée par Djengue Mouné Georgika dans la catégorie des moins de 78 kg, après une brillante demi-finale et une finale malheureusement perdue. D’autres athlètes comme Biami Zita Ornella (-70 kg) et Soppi Mbella Anita ont atteint les finales pour la médaille de bronze, échouant de peu. Le président de la FECAJUDO a évoqué des difficultés rencontrées, notamment des problèmes d’acclimatation et la forte présence d’équipes de qualité issues des pays d’Europe de l’Est et des anciennes républiques soviétiques, où le judo est une tradition.
Bilan ambivalent mais honorable des Jeux de la solidarité islamique
Malgré tout, le Cameroun a tiré son épingle du jeu et s’est illustré de plusieurs manières : il fut la seule nation africaine à aligner une équipe dans la compétition par équipe. Le Cameroun s’est classé comme la deuxième nation africaine en judo à ces Jeux, derrière l’Égypte (médaille d’or) et devant le Maroc et la Tunisie. Évaluant la performance à 6 sur 10, Me Kingue a promis que la fédération ne sombrerait pas dans le triomphalisme : « Nous allons apprendre des erreurs, nous allons essayer de faire des corrections, nous allons essayer de faire des réglages et des affûtages meilleurs pour pouvoir aller de l’avant. » L’objectif est clair : capitaliser sur cette expérience, affûter les jeunes talents à Yaoundé et continuer de travailler sans relâche pour que le judo camerounais aille « un peu plus loin, un peu plus haut, un peu plus fort » sur la scène internationale.
Junior NTEPPE KASSI


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