Dans un entretien exclusif, le candidat à la dernière élection nationale à la Fédération Camerounaise de Basketball, Yves Tsala parle de ses activités après le processus électoral. Il évoque notamment son implication qui reste intact dans les activités de Basketball et le recours introduit à la Chambre de Conciliation et d’arbitrage du CNOSC pour annulation de l’élection ayant conduit Samuel Nduku à rempiler à la tête de la Fecabasket.
Comment se porte le président Yves Tsala ?
Je me porte très bien et je continue à vaquer normalement à mes occupations et à toutes mes passions. Donc, je me porte très bien. Je prépare la soutenance de ma thèse sur le marketing et le management du Sport. Je m’occupe également à la promotion des activités liées au sport en général et au basketball en particulier.
Donc, malgré le fait que vous ne soyez plus le président de la Ligue de Basketball du Centre, vous continuez à participer à des activités liées à la promotion du développement du Basketball au Cameroun ?
Effectivement, je continue mes activités dans le Basketball. Cette discipline sportive est une passion. Je suis né là-dedans et toute ma vie, le Basketball occupera toujours une place de choix. Dans ma famille, tout le monde a pratiqué cette discipline. Donc, ça fait partir de mon ADN. En plus, sur le plan professionnel, je suis dans le marketing et management du sport. C’est pour toutes ces raisons que je suis toujours là. Après l’élection beaucoup de personnes m’ont appelé pour déplorer la façon avec laquelle le processus électoral au sein de la Fédération camerounaise de Basketball s’est déroulé. Et que pour eux d’une certaine manière, ce temps libre pourra me permettre de les aider dans la mise en œuvre de leur projet.
J’ai reçu par exemple, les jeunes du fauteuil roulant en basket que j’ai souvent appuyé au niveau de la Ligue de Basketball du Centre. Ils souhaitent que je puisse m’engager au maximum pour les aider à structurer leur mouvement. J’ai aussi été contacté par les clubs de la Ligue du Centre pour les aider au niveau du marketing afin de trouver des partenaires pour les aider dans le cahier de charge de l’élite. J’ai eu tous ces éléments comme pour dire qu’il est très compliqué pour moi de pouvoir faire l’impasse même pour quelques mois car j’ai été rappelé par cette réalité-là.
De même que les jeunes de la Ligue du Centre à qui j’ai passé la main. J’essaye aussi de les encadrer pour que le flambeau au niveau de la Ligue du Centre puisse rester haut voir se développer davantage. C’est toujours ce qu’on souhaite que ceux qui viennent fasse mieux pour qu’on continue à se développer parce que le mot c’est le développement. C’est continuer d’avancer et on aimerait toujours que le travail qu’on a fait à un moment porte ses fruits et qu’il continue d’évoluer. On est soucieux de cela. Donc, il n y a pas eu le temps de souffler car directement j’étais pris dans beaucoup de chantier.
Pouvez-vous nous situer sur les activités auxquelles vous avez pris part depuis la fin du processus électoral à la Fédération Camerounaise de Basketball…
On a été derrière l’organisation des tournois jeunes pour suivre un peu comment ça se passe pour essayer de faire en sorte que les choses se mettent en place. Mais, par rapport à la jeunesse, nous avons beaucoup de projet en cours notamment la mise sur pieds d’une académie globale qui serait en partenariat avec une académie en dehors du continent. On va travailler sur cela et aussi d’une façon générale sur la mise sur pieds d’une association de développement du sport au Cameroun. Cette association pourra capter des ressources de tout type à savoir : Financière, intellectuelle, matérielle etc. Donc, appuyer les Ligues départementales, les Ligues régionales dans les sessions de formation des dirigeants, des officielles des différentes formations d’appui en termes de logistique et des académies qui ont de gros problèmes à organiser des tournois. De voir tous ces aspects à développer surtout aussi vers des projets sociétaux. Amener les organisations à regarder ces aspects de développement durable au-delà de la compétitivité des joueurs. De voir aussi le jeune qui est dans un certain environnement ou bien la jeune fille se mouvoir. Et par rapport à ces préoccupations particulières qui sont tous des chantiers sportifs et sociétaux autour de cette association qui pourrait capter ces enjeux, ce sont les points vers lesquels nous sommes en train d’évoluer.
Vous étiez candidat à la présence de la Fédération Camerounaise de Basketball. Au final, vous n’avez pas pris part au scrutin remporté par Samuel Nduku. Avez-vous introduit un recours auprès des juridictions compétentes ?
A l’issue de l’AG élective, nous avons introduit un recours au niveau de la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun. Nous l’avons fait parce que je me fie aux mots qui ont été donnés dans le lancement de ces élections. On a parlé d’inclusion. On a parlé de sincérité du scrutin. On a parlé d’éléments d’évaluation pour que la sentence ne divise pas les acteurs. Mais, au contraire réunisse les acteurs de la discipline autour d’un idéal de développement. Pourtant, c’est exactement ce qui ne s’est pas passé. Depuis le processus des régions où les contentieux ne sont pas épuisés.
Sachant bien que le Basket ce sont d’abord les régions. Car, on ne saurait avoir des acteurs divisés parce que les élections se sont mal passées. Vous comprenez que ce sont des situations tendues qui ne peuvent pas s’estomper. Il y a plusieurs régions qui sont dans le cas. Maintenant, au sein de l’Assemblée générale en elle-même, il y a tellement de choses qui ne se sont pas bien passées. Les représentants des entraîneurs n’étaient pas là. Comment pensez-vous faire développer une discipline sans avoir ces partenaires que sont les entraineurs. L’association des joueurs n’était pas bien représentée.
Donc, à partir de là, si vous avez ces interlocuteurs dont la voix n’a pas été prise en compte. Si vous avez une région entière comme l’Est dont les délégués n’étaient pas là. Il y a lieu de se poser des questions. Je pense que nous ne devons pas continuer à fermer les yeux devant ces problèmes qui n’honorent pas notre discipline sportive. Et c’est par rapport à cela qu’il faudra tirer toutes les conséquences de droit d’abord pour pouvoir avancer et donc par rapport à cela pour nous, il était indispensable d’introduire des recours. C’est ce qui a été fait au niveau de la chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun évidemment avec une copie a été faite au ministère des Sports et de l’éducation physique pour rendre compte à la tutelle même si les commissaires du gouvernement étaient présents à cette assemblée générale élective.
Donc, voilà nous sommes confiants. Le droit sera dit par rapport à l’élection à la Fecabasket. Pour nous, c’est une question de principe. Nous pensons qu’il faut partir sur de bonnes bases surtout que le Basketball en a besoin. Nous sommes l’une des rares disciplines de Sports collectifs au Cameroun qui n’a pas de trophée à son actif et pourtant tout le monde connait le potentiel de nos basketteurs et surtout leur côte de popularité au niveau international ainsi qu’auprès des jeunes. Par rapport à cela, nous pensons que nous ne sommes pas sur le bon chemin. Nous devons repartir sur de bonnes bases. Cela passe sans aucun doute par cette évaluation sentencieuse des juridictions compétentes.
Propos recueillis par Pacôme GUY
COMMENTS