<strong>FECAVOLLEY : JULIEN SERGE ABOUEM CANDIDAT À SA PROPRE SUCCESSION</strong>

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FECAVOLLEY : JULIEN SERGE ABOUEM CANDIDAT À SA PROPRE SUCCESSION

Le président sortant a annoncé officiellement son envie de briguer un nouveau mandat à la tête de la Fédération Camerounaise de Volleyball (Fecavolley) le dimanche 29 janvier 2023. C’était au cours d’une conférence de presse organisée au Collège Bilingue Johnston Sport-Etudes de Yaoundé.  

« Je vous annonce solennellement que le groupe que je dirige et qui s’intitule la Refondation va briguer le mandat deux ans », c’est en ces termes que le président sortant de la Fédération Camerounaise de Volleyball, Julien Serge Abouem a annoncé sa candidature à la présidence de la Fecavolley dont l’élection se déroulera le 4 février 2023 au Hilton Hôtel de Yaoundé. Pour la mandature 2022-2024, Julien Serge Abouem préconise de mettre un accent sur la construction des gymnases. « Pendant ces deux ans, la Refondation dont j’aurais la charge de porter le flambeau va doter notre pays de quatre gymnases pour qu’ils assurent la formation de qualité des jeunes volleyeurs. C’est pourquoi vous avez vu dans notre plan d’action, construire quatre gymnases. Nous voulons des indicateurs parlants et quantifiables. Pour le faire, nous aurons une équipe constituée de 11 personnes avec à la tête ma modeste personne », explique le président sortant de la Fecavolley.

Dressant, le bilan de sa première mandature, Julien Serge Abouem se félicite des nombreuses avancés observées au sein de cette discipline au Cameroun. « Lorsque nous prenions la Fédération Camerounaise de Volleyball en 2013, nous avions un budget de 15 millions Fcfa. Aujourd’hui, nous sommes à 1,6 milliards Fcfa et nous avons un projet sur 2033 d’avoir des budgets annuels de 5 milliards Fcfa. Lorsque nous avons pris la Fédération en 2013, il y avait 16 équipes. Aujourd’hui, nous sommes à 108 équipes et nous ambitionnons aller à 540 dans 10 ans. Au niveau des licenciés, en 2013, il y avait une centaine. Aujourd’hui, nous sommes à 1760 licenciés. Dans dix ans, nous souhaitons avoir 20 000 licenciés. Au niveau du sponsoring, lorsque nous avons été porté à la tête de cette institution, il n’y avait aucun sponsor. Aujourd’hui, nous en avons 16. Et dans dix ans, nous comptons en avoir une centaine. Nous allons mettre une politique sur pieds qui nous permettra d’avoir des micro-sponsors en plus des sponsors majeurs. Nous ne reviendrons pas sur les performances de nos sélections nationales sur la scène internationale et la qualité de l’organisation des compétitions sur la scène nationale.  Nous avons montré pendant les dix dernières années que nous pouvons avoir un autre management à la tête de la Fédération Camerounaise de Volleyball. Nous avons cheminé tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays avec une réorganisation de nos compétitions au plan intérieur. Ce qui nous a permis d’avoir des statistiques prometteurs. Au niveau international, nous sommes parmi les meilleurs en Afrique toutes catégories confondues », argumente-t-il.

Durant les deux prochaines années, le président sortant de la Fecavolley souhaite consolider les acquis obtenus jusqu’ici et projette dans le plan stratégique 2023-2033 de la Refondation, un budget de 45,5 milliards Fcfa reparti en ressources et en emplois. Interrogé au sujet de l’élection d’un nouvel exécutif le 20 janvier 2023 présidé par Bello Bourdanne à la tête de la Fecavolley, le président sortant, Julien Serge Abouem rétorque : «Des gens se sont réunis au ministère des Sports et de l’éducation physique disant qu’ils ont fait une Assemblée générale. Je les ai vus se parader  à l’élection du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun. Je leur laisse continuer dans leur lancée. Ce que je sais en tant que président de la Fédération Camerounaise de Volleyball, c’est qu’une élection va des arrondissements aux départements, des départements aux régions et des régions à la nationale. Je ne sais pas si ces gens qui se sont réunis au ministère des Sports ont respecté ce processus. En plus, ils n’ont pas eu d’autorisation à manifester. C’est une réunion qui a été interdite par le Sous-Préfet de Yaoundé 3ème parce que les participants n’avaient pas qualité. Je ne voudrais pas mal parler de ma tutelle. Parce que, la tutelle, c’est la tutelle. Je voudrais simplement dire qu’il y a des gens au ministère des Sports qui au nom de la tutelle pose des actes individuels qu’il ne faut pas croire que c’est la tutelle. On leur laisse le soin de continuer leur forfaiture. Je m’en tiens aux textes et aux statuts de la Fédération Camerounaise de Volleyball, à la constitution de la Confédération africaine de Volleyball, à la constitution de la Fédération internationale de Volleyball, et surtout à la Loi du Sport de 2018 en vigueur au Cameroun. C’est sur cette base que nous les membres de la Refondation avons déposé notre candidature. Maintenant, s’il y a des gens qui estiment qu’il n’y a plus de Loi au Cameroun, c’est leur problème».

Budget prévisionnel de la Refondation sur la période 2023-2033.

A ses détracteurs, Julien Serge Abouem lance : « Des gens vous ont dit qu’ils viennent gérer la Fecavolley, ils comptent sur quoi ? Ils peuvent avoir trois milliards Fcfa en deux ans pour finir la construction du Collège bilingue Johnston Sport-Etudes de Yaoundé ? Il ne faut pas s’amuser avec la société. La Fecavolley, c’est 100 enfants qui fréquentent gratuitement au Collège Johnston Sport-Etudes sans payer la pension. La Fédération Camerounaise de Volleyball, c’est cinq millions Fcfa de salaire versés chaque mois. Alors, les gens croient qu’ils vont se lever du quartier parce qu’ils ont des amis à la DNSOS et ils vont venir gérer une grande structure. Ce n’est pas possible ! Il faut qu’ils commencent d’abord par gérer les épiceries avant d’arriver chez nous ».  De son côté, Bello Bourdanne, dans une correspondance adressée à ses présidents de Ligues Régionales se penche d’ores et déjà sur le lancement de ses activités à travers la mise en place d’un chronogramme annuel. Affaire à suivre…  

Par Pacôme GUY

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