Le Président de la Fenap Vélo Afrique Centrale revient sur la neuvième étape de la Transca 12. Il parle également de l’apport de son association dans la vie des coureurs et fait des projections sur la suite de cette compétition.
« L’étape de la falaise a toujours révélé des éléments les plus consistants du peloton. La course a montré que nous sommes restés fidèles à cette tradition. Je félicite le vainqueur de cette 9e étape. Dans l’ensemble, le programme mis sur pieds à l’occasion de cet acte 12 de la Transca est en train de se réaliser. Nous avons maintenu le maximum d’étape possible. Nous avons innové avec le Grand Prix Sa Majesté le Lamido de Maroua. Je pense que, le plus difficile est presque derrière nous. Ce qui nous attend, c’est à peu près du classique. Il n y a pas eu de grand incident en dehors de la chute brutale que j’ai faite sur l’étape Meiganga-Ngaoundéré. La course gagne en intensité. Le niveau est en perpétuelle amélioration. Le thème de cette année « Un coureur, Un métier » a été choisi à dessein parce que dans nos têtes trottes toujours l’avenir du coureur dans toutes les composantes de sa vie. Comme vous le savez, le cyclisme ne nourrit pas son homme au Cameroun. Vous avez beau être le plus véloce mais le cyclisme ne vous apporte pas la réponse aux exigences de la société. Voilà pourquoi, j’encourage les coureurs à se définir un métier. Vous savez quand on s’abandonne au cyclisme, on peut commettre l’erreur de verser dans l’oisiveté. Moi, je n’ai pas voulu que les enfants du Seigneur se versent dans cet abandon de Soi. Ce thème a été abondamment repris dans les différentes causeries que nous organisons de temps à autre dans nos différentes bases. Je dois préciser ici que c’est l’amour du vélo qui me fait continuer à courir derrière la Petite Reine sans partenaire malgré les multiples dépenses que cela implique. Le vélo me garantit une vie équilibrée. Une vie en santé. Le vélo me permet de me fondre dans la masse pour vivre l’humilité, la chaleur, la sympathie et l’entraide. Je reçois beaucoup des coureurs qui viennent avec leur vélo et qui m’aident à me surpasser sur le vélo ainsi qu’à nous détacher de nos activités quotidiennes qui font de nous parfois des petits esclaves du travail. Donc, c’est un espace tout à fait riche et original. Je voudrais conclure en disant que dans la vie, il ne faudrait pas seulement chercher à œuvrer pour ce qui va nous donner une récompense financière parce qu’au-delà de la composante finance, il y a d’autres richesses qui existent sur terre ».
Propos retranscrits par Junior NTEPPE KASSI
COMMENTS