Dans un entretien exclusif, le président de la Fédération Camerounaise de Bodybuilding and Fitness dresse le bilan de la saison 2024 au sein de son institution. Il évoque également les perspectives avec la saison 2025 qui se profile à l’horizon.
Monsieur le président, quel bilan faites-vous de la saison 2024 au sein de la Fédération Camerounaise de Bodybuilding and Fitness ?
Le bilan de la saison 2024 au sein de la Fédération Camerounaise de Bodybuilding and Fitness est assez élogieux. Car, nous avons engrangé plusieurs médailles et lauriers sur la scène internationale. Nous ne saurons manquer d’évoquer la visite du président de la Fédération mondiale WABBA et de son Secrétaire Général au Cameroun. Ainsi que la visite du président de la commission des formations des entraineurs et des dirigeants sportifs de la WABBA et son assistant qui ont séjourné ici pendant trois mois. Donc, on dira que tout va bien. Parce que c’est un vecteur qui amène la Fédération à s’illustrer sur la scène nationale et internationale. On n’oubliera pas de parler des compétitions organisées sur le plan national à travers l’ouverture de la saison, le championnat national, la Coupe du Cameroun et le Grand Prix du Cameroun qui se sont déroulées dans d’excellentes conditions.
Sur la scène internationale, le Cameroun a brillé à travers l’excellente performance de ses athlètes. Comment s’est déroulée leur préparation ? Et, comment avez-vous accueilli ces performances ?
D’abord sur la préparation, nous remercions le ministre des Sports et de l’Education physique, Pr Narcisse Mouelle Kombi et ses collaborateurs parce qu’ils font tout au quotidien pour que les Fédérations puissent être autonomes et s’autogérer afin de mettre en place leur stratégie managériale. A travers cela, à la Fédération Camerounaise de Bodybuilding and Fitness, nous avons développé des stratégies managériales qui amènent la Fédération à se propulser au-devant de la scène. Au niveau des titres engrangés, le Cameroun s’est illustré de fort belle manière à travers 3 à 4 compétitions de haut niveau. Nous étions au championnat du monde au Brésil, à l’Afro-Asie pacifique à Manille au Philippines. Nous rentrons à peine de Venise en Italie. Donc, on peut dire que les pouvoirs publics, la fédération, les athlètes et tous ceux qui manifestent leur volonté permettent à notre institution de s’illustrer à chaque fois.
Qu’est ce qui a fait la particularité de votre Fédération en termes de déploiement cette année?
Nous avons bénéficié en grande partie de l’appui des pouvoirs publics à hauteur de 80%. Nous tenons d’ailleurs à les remercier car ils ne ménagent aucun effort pour nous mettre alaise à travers le Minsep qui finance intégralement les compétitions. La Confédération africaine que je dirige fait également tout pour permettre au Cameroun de toujours s’illustrer. La Fédération mondiale qui, à travers la visite des plus hautes sommités qui suscitent l’intérêt porté au Cameroun grâce à tout ce que nous faisons sur le plan sportif et extra-sportif. En plus de tout cela, notre particularité est de travailler très dure et d’engranger de grandes distinctions qui permettent autant à la Fédération mondiale de s’impliquer qu’aux pouvoirs publics de continuer à nous appuyer.
Quelles sont les activités en perspective pour cette fin d’année au niveau de la Fédération ?
Pour cette fin d’année, nous prévoyons organiser des Awards qui permettront de gratifier ceux qui s’illustrent au quotidien tant sur le plan national qu’international. Cela permettra de servir de reconnaissance et de boussole pour la suite.
A ce jour, combien d’athlètes comptent votre Fédération ?
On peut dire que nous avons environ 3600 athlètes licenciés. Il y a des athlètes qui ne sont pas licenciés qui sont environ 800.
Quelle est la stratégie que vous avez mise en place pour occuper et former tous ces athlètes ?
Dans le cadre de la formation, nous allons à la base dans les écoles, les centres de formation, les lycées et collèges ou encore l’armée. L’armée parce que le président que je suis est un Officier de gendarmerie, pur produit des Forces Armées et police qui est un grand vivrier d’athlètes au Cameroun. Cela facilite cette inclusion dans le domaine du sport qui recommande beaucoup de discipline. A travers nos descentes dans les écoles, nous essayons de stimuler les jeunes. Car, ils doivent savoir que le Bodybuilding offre plusieurs opportunités.
Il y a de cela quelques années vous avez lancé la construction d’un complexe sportif. A quel niveau se situent les travaux ?
Comme vous le savez, nous sommes en Afrique, on ne peut pas cacher le feu. Même la fumée vous trahira. Les travaux du Complexe Sportif évoluent. Ils vont progressivement. C’est un complexe qui est de nature privée et mis à la disposition de la Fédération. Donc, on ne dira pas que les travaux iront vites. Au fur et à mesure que les financements arrivent, on avance. On salue déjà ici le ministre des Sports qui ne cesse de ménager des efforts pour toujours écouter les cris de ceux qui vont vers lui. Il nous a d’ailleurs promis un appui qui viendra surement. On ne se met jamais à dos l’Etat. Car, il t’accompagne et peut te rendre plus fort.
Parmi les victoires, le Cameroun a obtenu l’organisation du Championnat du monde de Bodybuilding en 2026. Comment se font les préparatifs ?
Nous avons déjà reçu l’accord de principe de la Fédération mondiale de la discipline. D’ailleurs, le président mondiale à échanger sur le sujet avec le Ministre des Sports. Ensemble, ils ont convenu d’avoir l’accord du Chef de l’Etat. A l’issue de cela, nous allons commencer le lobbying auprès des Nations partenaires pour pouvoir compter sur leur présence et leur accompagnement afin que cette fête soit belle.
Parvenu au terme de l’Olympiade 2020-2024, l’Olympiade 2024-2028 se profile à l’horizon. Comment seront organisées les élections au sein de la Fédération Camerounaise de Bodybuilding et surtout, si vous êtes réélu, quels seront vos grands chantiers ?
Je crois que nous n’avons pas besoin de parler d’élections parce que nous sommes dans un projet qui s’inscrit sur la durée pour la construction et la valorisation du Bodybuilding. A la question de savoir : si je suis réélu ? Je dirai qu’il n’y a pas de « si » qui se pose. Je crois qu’au Cameroun, on n’a pas une fédération qui valorise les athlètes comme le bodybuilding. On n’a pas une fédération qui a les résultats comme le bodybuilding. On n’a pas une fédération qui est en phase avec la tutelle comme celle du bodybuilding. On n’a pas une fédération qui se permet d’offrir des véhicules aux athlètes. On n’a pas une fédération qui concrétise les atouts comme celle du bodybuilding en faisant venir l’élite de sa fédération mondiale au Cameroun. On n’a pas une fédération comme celle du bodybuilding qui est constante dans les résultats. Donc, nous sommes dans une continuité de projet. Notre projet avance. Car, nous valorisons avant tout le sportif. Nous sommes là pour un projet et nous irons jusqu’à sa totale mise en oeuvre.
Propos recueillis par Junior NTEPPE KASSI
COMMENTS