Dans un entretien exclusif, le président de la Fédération Camerounaise de Bodybuilding and Fitness, président de la Confédération africaine et 1er vice président de la Fédération Internationale de la discipline (Fecabof), Achille Balemagna parle du début de la saison au sein de l’institution dont il a la charge. Il donne également des détails précis sur ses principaux axes de travail durant les deux prochaines années.
Monsieur le président, comment se porte la Fédération Camerounaise de Bodybuilding and Fitness ?
La Fédération camerounaise de Bodybuilding and Fitness se porte bien. Nous sommes en train de doter notre institution en ce moment d’un complexe sportif multidimensionnel dont les travaux sont en cours. Il pourra être l’un des plus grands en Afrique. La salle de musculation pourra contenir 200 personnes avec près de 612 machines. Nous aurons en face un gymnase qui pourra être modulable et ouvert à d’autres sports indoor (Volleyball, Basketball etc, Ndlr). Nous envisageons aussi de construire une salle de Boxe et une salle de MMA avec un standing complet. Nous avons également prévu un espace détente et un espace d’hébergement qui pourront abriter les délégations. Le complexe sportif pourra être fonctionnel d’ici un an et nous sommes sûrs qu’il n’y aura pas de glissement de date. Nous espérons que les pouvoirs publics pourront nous assister. Nous sommes une fédération pluridimensionnelle qui se bat avec les moyens de bord. Un appui conséquent du gouvernement, nous amènera à atteindre nos objectifs. Nous sommes prêts à tout pour mettre le Bodybuilding en valeur afin qu’il devienne pourquoi pas l’une des meilleurs disciplines sportives au Cameroun. Le complexe sportif est basé dans le département de la Mefou et Afamba plus précisément au lieu-dit Abang. Comme vous le savez, la ville de Yaoundé est déjà suffocante. C’est pourquoi nous avons choisi ce site un peu reculé du centre-ville. C’est un projet à vocation très personnelle. Le financement de la construction de ce complexe sportif se fait sous fonds propres du président. C’est un projet qui est un rêve que je muri depuis des années. Et je puis dire que ce complexe ne sera pas le seul. La Fédération internationale de Bodybuilding à force de voir ce complexe pourra nous doter d’infrastructures encore plus modernes.
Lors de la conférence de presse, vous avez annoncé une tournée dans quelques pays du monde pour obtenir le soutien des responsables des autres fédérations de votre domaine pour permettre au Cameroun d’abriter les championnats du monde 2024. A quel niveau se situe cette tournée ?
Notre tournée est cours. Nous avons récemment fait le Nigéria et le Mexique. Des voyages pour le Ghana, l’Italie et la Slovaquie sont en cours de préparation. Mais, durant les voyages au Nigéria et au Mexique, nous avons eu le plébiscite de nos compères en rapport avec la candidature de notre pays pour abriter le championnat du monde de la discipline prévu l’année prochaine. Ils sont fascinés de voir les camerounais champions du monde. Ils sont fascinés de voir comment ça se passe et comment nos compétiteurs se préparent. Ce serait vraiment un honneur pour l’Afrique d’abriter un évènement comme le rendez-vous mondial. Et, le Cameroun est sur la bonne voie pour abriter le championnat du monde 2024.
A quand le lancement officiel de la saison sur le plan national et international ?
Notre saison a été lancée avec la Conférence de presse. Vous savez que la saison n’est pas que sportive. Nous avons l’appoint communication, l’appoint formation et l’appoint compétition. Après la conférence de presse tenue durant le mois de février, nous avons enchainé avec deux formations notamment celles des entraineurs et celle de la médecine sportive. Nous avons fait un début d’attrait compétitif et maintenant, nous préparons les qualifications pour les championnats d’Afrique qui se feront à Douala le mois prochain. Au niveau du ministère des Sports, nous avons eu le financement pour huit athlètes. Mais, en tant que président de la Confédération, j’ai donné la chance à d’autres athlètes. Si trois athlètes se démarquent, le président pourra les faire voyager afin qu’ils puissent aller à la conquête de leur rêve. En fin d’année, les Awards seront organisés à la Fédération Camerounaise de Bodybuilding and Fitness afin de récompenser les meilleurs acteurs de la discipline.
En un laps de temps, la Fédération Camerounaise de Bodybuilding and Fitness est passée de 7 athlètes à plus de 2000 athlètes. Quelles est la stratégie utilisée pour convaincre les jeunes à s’affilier à cette association ?
J’axe tout sur l’humain. Etant dans un pays où les gens aiment copier. Je prends des champions et ces champions sont chargés de vulgariser la discipline. Chaque champion a ses followers sur les réseaux sociaux et dans cela, on fait une promotion. Chaque athlète a pour mission d’amener d’autres potentiels athlètes. C’est un peu comme dans un marketing de réseau ou chaque personne membre d’une organisation est susceptible d’attirer et d’amener d’autres personnes. Nous amenons les athlètes à évoluer. Nous les formons. Nous les éduquons afin de favoriser leur insertion dans la société. Je pense qu’au delà de l’activité physique, ce sont tous ces éléments qui amènent les athlètes à se fidèliser.
Sur quoi avez-vous axé ce mandat de deux ans ?
J’ai axé ce mandat essentiellement sur la construction des infrastructures. La première infrastructure en construction en ce moment est le complexe multisports. La prochaine acquisition que nous aurons pour la fédération sera un bus. Imaginez donc une fédération qui a un grand gymnase avec des logements, des infrastructures modernes et un bus. Ce ne sera que du bonheur pour les athlètes. Dans ma politique, j’aime agir et c’est ce que j’essaye de faire sur le terrain.
Quelles sont les dernières nouvelles au sein de la Confédération africaine de Bodybuilding and Fitness ?
Au niveau de la Confédération africaine, je suis en conférence tout le temps sur zoom avec les 28 présidents des pays membres de cette confédération dont j’ai la chance de diriger. Je compte faire des déplacements dans les prochains mois dans certains pays. J’irai d’abord au Togo, ensuite au Nigéria et enfin au Ghana pour la visite des infrastructures devant abritées les championnats d’Afrique. Je dois m’accorder sur quelques détails avec le ministre des Sports du Ghana afin que tout soit prêt et que la compétition connaisse un succès retentissant avec pourquoi pas de nouvelles victoires du Cameroun.
Propos recueillis par Junior NTEPPE KASSI
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